Clément Aulnette : « C’est quelque chose qui reste »
Clément Aulnette est devenu ce vendredi Champion de France Cadet à Civaux (Vienne). En devançant ses deux compagnons d’échappée, Oscar Lentini (Côte d’Azur) et Leo Guichard (Rhône Alpes), le Ligérien a conclu le travail de toute son équipe, entamé dès le début de course par Louis Barré. "Quand on l’a repris, tout le monde était un peu à bloc. Je me suis dit que c’était le moment d’essayer de partir, car après, il aurait été trop tard", raconte celui qui ne s’estime pas comme un bon sprinteur.
Avec sa sélection, le coureur du Comité des Pays-de-la-Loire avait reconnu le circuit la semaine précédent l’épreuve, suite à quoi les rôles s’étaient définis naturellement au sein de l’équipe. "Je devais prendre les échappées. Dans le cas d’une arrivée massive, on devait tous mettre sur orbite Samuel Thibaud", explique-t-il à DirectVelo.
« LE MAILLOT ETAIT AU BOUT DE LA LIGNE DROITE »
Lorsqu’il se retrouve à l’avant, le nouveau détenteur du maillot tricolore profite du travail accompli par ses coéquipiers dans le peloton, et de l’entente avec ses compagnons de tête. "J’ai commencé à réaliser en bas de la bosse qu’on ne voyait plus personne derrière. Là, je me suis dit qu’on était bien partis pour jouer la gagne", narre-t-il encore sous l’émotion de « sa » Marseillaise. "On savait que le maillot était au bout de la ligne droite. J’ai décidé de rester légèrement à droite pour éviter que les autres s’abritent, vu que le vent venait de la gauche". En fin tacticien, Clement Aulnette lance son sprint de loin et parvient à l’emporter. "Après, c’est l’explosion de joie. Je réaliserai sûrement au fur et à mesure. Pour l’instant, j’essaye de profiter".
Le début de saison du Cadet avait pourtant été compliqué. La "peur de gagner" l’avait ralenti dans sa progression qui était néanmoins restée constante jusqu’à ce vendredi. Déçu d’une non-sélection pour le Championnat de France sur piste, le Nantais a préparé "spécifiquement" l’épreuve de Civaux. 3e de la Coupe de France à Castelferrus fin juillet et 2e du Challenge Voeckler il y a quelques jours, celui qui se juge "bon grimpeur" va désormais "essayer de profiter de ce maillot en faisant beaucoup de courses avec". Il connait d’ailleurs la valeur de sa nouvelle breloque. "Dans un palmarès, c’est quelque chose qui reste", conclut-il.