Comme au bon vieux temps, Nathan Van Hooydonck et Tao Geoghegan Hart étaient réunis dans l'effort. Equipiers chez Bissell Development, sous la direction d'Axel Merckx, les deux copains font désormais route à part. Jusqu'à ces retrouvailles samedi sur la première étape du Tour de l'Avenir, compagnons d'échappée à travers les gorges de la Loire. Ni l'un ni l'autre ne s'est imposé, puisque c'est l'Italien Vincenzo Albanese qui règle le sprint de cinq hommes (lire ici). Mais les deux hommes se sont fait plaisir dans cette offensive, van Hooydonck (3e) se rassurant sur son état de forme, Geoghegan Hart (4e) prenant près d'une minute d'avance au général sur ses adversaire.

"Oui... Enfin... Sur une étape du Tour de l'Avenir, il n'y a que la victoire qui compte, corrige le coureur d'Anvers, interrogé par DirectVelo. J'étais devant depuis le début de l'étape [la bonne échappée s'est formé par vagues successives à partir du kilomètre 20, NDLR]. J'aurais vraiment voulu gagner...".

L'Equipe de Belgique Espoirs avait désigné son rouleur pour accrocher les échappées, tout comme Benjamin Declercq et Rémy Mertz. "Nathan a tenu son rôle", souligne le sélectionneur, Jean-Pierre Dubois, qui a longtemps cru aux chances de son coureur. "Mais j'ai certainement lancé le sprint trop tard", regrette l'intéressé.

Mardi prochain, Van Hooydonck espère se rattraper sur le contre-la-montre individuel. 16 kilomètres relativement plats : normalement, c'est sa spécialité.

Le coureur de la BMC Development, 20 ans, avait prévenu qu'il abordait l'épreuve "pas à 100 % de [sa] forme". "Je viens ici pour faire mon travail d'équipier et pour me préparer pour les prochaines échéances". Entendre le Championnat d'Europe sur route, qui se tiendra dans trois semaines sur le circuit de Plumelec, en Bretagne (lire ici). Voire le contre-la-montre des Championnats du Monde, en octobre, au Qatar, mais sans certitude pour le moment.

Les cols du Tour de l'Avenir lui permettront d'aiguiser sa forme. L'an passé, Van Hooydonck les avait déjà gravis dans la peau d'un capitaine de route. ''Je n'ai pas souvent l'occasion de faire de la montagne, dit-il. La dernière fois, c'était début juin, pour un camp d'entraînement à Calpe. Les cols font toujours du bien...''.