Piste : Travailler les courses en peloton
L'Equipe de France piste d'endurance s'est réunie la semaine passée au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (voir ici). Steven Henry, l'entraîneur national, revient pour DirectVelo sur cette revue d'effectif avant le début de la saison hivernale et sur un nouveau chantier : les courses en peloton.
DirectVelo : Quel était l'objectif de ce rassemblement d'un grand nombre de coureurs ?
Steven Henry : Je voulais retravailler avec un large effectif pour préparer la saison prochaine mais aussi sur le long terme, jusqu'à Tokyo 2020. Nous devons anticiper le Championnat d'Europe (19-23 octobre, NDLR) et les deux première manches de Coupe du Monde (Glasgow et Apeldoorn en novembre, NDLR) car ce ne seront pas les mêmes coureurs qui feront les trois compétitions, à la fois chez les garçons et les filles.
As-tu décidé de tes sélections pour le Championnat d'Europe ?
J'ai une idée précise mais elle sera publiée après le Championnat de France. J'attends notamment la performance de Sylvain Chavanel au Championnat de France de Bordeaux.
Comment va s'organiser la saison sur piste ?
Il y aura un premier bloc jusqu'à mi-novembre et les deux premières Coupe du Monde. Tous les coureurs du stage sont motivés pour aller jusqu'au 13 novembre. Ensuite, la plupart vont couper. Ils reprendront leur préparation normale de routier. Début 2017, je prévois trois stages de quatre jours sur piste. Avant les deux Coupes du Monde de février (Cali et Los Angeles, NDLR), nous aurons un stage sur route à l'étranger. Il sera ouvert aux coureurs des équipes pros et de DN. Je veux travailler en collaboration avec les équipes.
TOUR DE NORMANDIE AU PROGRAMME
As-tu prévu des nouveautés dans le programme de préparation ?
J'ai demandé aux organisateurs du Tour de Normandie d'engager une équipe de France sur leur course (voir le parcours ici). Il y a une logique par rapport au calendrier. La course se place trois semaines avant le Championnat du Monde. Mais le but n'est pas de faire doublon avec les équipes de DN ou les équipes pros. C'est un partenariat avec les équipes pour le meilleur programme possible. Cette équipe du Tour de Normandie pourra accueillir des coureurs d'équipes Continentales ou Continentales Pro.
Cette saison, l'Equipe de France est passée près de plusieurs médailles dans les courses en peloton. Comment améliorer les résultats ?
Nous avons progressé en poursuite mais sur les courses en peloton nous ne sommes pas hyper performants. Derrière des coureurs comme Morgan Kneisky ou Benjamin Thomas, on manque d'expérience. Cet hiver nous enverrons des coureurs aux 6 Jours de Gand, sur des Grand Prix UCI à Granges, Anadia, des Juniors en Hollande et en Belgique pour travailler ce domaine.
Qu'attends-tu des Championnats de France qui débutent jeudi à Bordeaux ?
J'attends surtout des confirmations avec Thomas Denis, Corentin Ermenault, Sylvain Chavanel sur la poursuite individuelle. Coralie Demay, a survolé les épreuves de la Coupe de France à Bourges, peut repartir avec un ou plusieurs maillots de Championne de France. Elle est très forte en ce moment après avoir franchi un palier sur la route. Au niveau des révélations, je surveillerai le comportement des Juniors surclassés.