Christophe Masson : « J’ai 25 ans dans ma tête ! »
Passer de la DN2 à une équipe Continentale Pro en une saison. Ce n’est déjà pas courant mais cela l’est encore moins à 31 ans. "31 c’est l’âge inscrit sur ma carte d’identité mais dans la tête, j’en ai 25 ! Je pense d’ailleurs que c’est ce qui a plu aux dirigeants de l’équipe", indique Christophe Masson. Après avoir porté les couleurs de l’EC Raismes Petite-Forêt en début de saison, il avait rejoint Veranclassic-AGO au mois de juillet. Cet hiver, il s'est engagé avec WB-Veranclassic-Aqua Protect (retrouvez l’effectif ici). De Calpe (Espagne) où il est actuellement en stage, le vainqueur des Boucles Nationales du Printemps revient pour DirectVelo sur son année 2016 et sur ce nouveau statut.
DirectVelo : C’est déjà la rentrée des classes. Comment se passe ton intégration dans ta nouvelle équipe ?
Christophe Masson : Nous sommes déjà tous concentrés sur le sujet. Quand tu es à la maison, tu sais que la saison approche mais quand tu démarres les stages, c’est du sérieux.
« NE PAS ETRE LARGUE PENDANT LE STAGE »
La majorité de l’équipe reste celle de Wallonie-Bruxelles avec trois coureurs de Veranclassic et quelques autres recrues. Quelle est l’ambiance ?
Les anciens de Wallonie se sont mélangés tout de suite. Personnellement, je ne me sens pas mis à l’écart. Et puis nous roulons dans deux groupes séparés à l’entrainement. Les nouveaux et les anciens sont mélangés donc ça facilite les choses pour faire connaissance.
La bagarre a déjà commencé pendant les sorties ?
Non pas encore même si je pense qu’il ne faut pas non plus être largué pendant ce stage (rires). Le rythme et les sorties sont déjà costauds. On a commencé quelques séances spécifiques mais les coureurs voudront se montrer à partir de janvier. Contrairement à l’année dernière où je continuais la PPG en décembre, là nous sommes déjà à fond dans le vélo.
Comment abordes-tu cette nouvelle expérience pro ?
Avant ce stage, j’étais un peu stressé. Je pense que c’est normal mais je suis de plus en plus l’aise ! Forcément, j’ai quelques années d’expérience derrière moi donc ça aide. Aujourd’hui, j’ai surtout hâte d’y être. J’ai envie de montrer ce que je vaux, ma fin de saison avec Veranclassic m’a rassuré. Par rapport à mon premier passage chez Differdange (lire ici), je suis plus rigoureux.
« JE SUIS SORTI DE MA ZONE DE CONFORT »
De 2009 à 2013, tu avais arrêté le cyclisme. Est-ce qu’après ton retour, tu pensais encore au professionnalisme ?
J’y pensais secrètement au début et puis ça a disparu au fil des saisons. Pendant ces dernières saisons, j’étais bien à Raismes. J’avais mon cocon dans une bonne équipe et je ne pensais pas forcément à voir plus haut. En juillet, on a compris que nous n’allions plus beaucoup courir donc il fallait trouver autre chose parce que je voulais faire des courses. J’ai eu l’opportunité avec Veranclassic et tout s’est enchaîné ! L’arrêt de Raismes (lire ici) m’a sorti de ma zone de confort. Comme j’étais en confiance, j’en ai profité pour marcher l’été dernier.
Tu te vois continuer plusieurs saisons ?
Complétement ! J’espère faire mon trou dans le peloton pro mais je ferai un point à la fin de la saison. Ma carte d’identité indique 31 ans mais j’ai le mental d’un jeune de 25 ans. Je ne suis pas du tout usé et j’espère passer un cap cette saison comme je le fais depuis que je suis revenu. J’ai le couteau entre les dents et je pense que c’est ce qu’a aimé le staff.
Quels seront tes objectifs pour le début de saison ?
J’espère obtenir des résultats pour me mettre en confiance. L’équipe courra sur deux fronts ce qui est très bien pour nous. Nous allons faire un point avec les dirigeants pour établir un calendrier. J’aimerais éviter les pavés et disputer des courses assez dures.