Pour sa dernière saison chez les Espoirs, le Néerlandais Bas Tietema a changé de boutique en quittant l'équipe BMC Development Team pour la formation Continentale irlandaise An Post-Chainreaction. "Après une saison avec des hauts et des bas, nous avons convenu qu'il était temps de se séparer. J'ai rapidement eu une conversation avec Kurt Bogaerts, le manager général  et nous sommes rapidement tombés d'accord", déclare le huitième du Tour de Berlin 2016 à DirectVelo.

Le 7e du Championnat des Pays-Bas du contre-la-montre n'a pas cherché du côté des équipes néerlandaises. "Pour l'opinion générale, il parait plus logique de rouler dans une équipe de son pays. Je ne suis pas de cet avis. On apprend beaucoup dans une structure internationale. Ma nouvelle équipe a également cette fonction de formation puisque beaucoup de talents comme Sam Bennett en ont émergé."

CASSER LA ROUTINE

Au contraire de BMC Development Team, An Post-Chainreaction est une équipe UCI. Par conséquent, l'armada de Sean Kelly dispute régulièrement des courses professionnelles complétées par un programme pour les Espoirs. "Ce mélange me convient parfaitement. Je désirais justement disputer des épreuves réservées à ma catégorie et rouler de temps à autres avec les pros. Ce sera le grand changement. Chez BMC Development, on avait les mêmes courses Espoirs mais on était également alignés sur des Interclubs comme Brussel-Opwijk ou le Grand Prix de La Magne. J'avais besoin de casser la routine."

SE MONTRER SUR LES COURSES PROS

L'équipe irlandaise entamera sa saison sur le GP Marseillaise et l'Etoile de Bessèges. Par la suite, elle enchaînera un ensemble d'épreuves en Belgique comme Le Samyn, Handzame Classic, Nokere Koerse, Wanzele Koerse. Bas Tietema ne veut pas seulement y accumuler de l'expérience. Il veut aussi se mettre en évidence sur ces courses pros. "Dans notre catégorie, sur des courses comme le Tour de Normandie ou Bretagne, cela peut exploser à tout moment. Sur une épreuve professionnelle, l'échappée part, le peloton contrôle, tu te retrouves à disputer les finales de course. Donc, on doit également avoir l'ambition de se mêler à la bagarre."

« PARIS-ROUBAIX EST IMPREVISIBLE »

Ses ambitions réelles se concentrent sur la période entre Le Samyn et Paris-Roubaix Espoirs dont il a terminé troisième en 2014. "C'est une course imprévisible. Lors de ma première participation, j'ai pris l'échappée et j'ai terminé devant des garçons comme Tiesj Benoot. L'année passée, je domine les autres favoris mais l'échappée est allée au bout (il termine 11e, NDLR). On peut toujours citer dix gars pour prétendre à la victoire en avant-course mais au final, seuls cinq sont à l'arrivée à cause des chutes et crevaisons. Paris-Roubaix me tient à coeur mais je tiens surtout à afficher une bonne régularité sur l'ensemble de cette période", conclut-il.