Joren Touquet : « Ma plus grande course »

Crédit photo Pol Demeyere

Crédit photo Pol Demeyere

Après Jens Vandenbogaerde sur Gand-Staden la semaine dernière, l'équipe De Cock - Van Eyck - Devos - Capoen continue sa série de victoire avec l'interclub d'Ichtegem, l'Omloop van de Westhoek - Mémorial Stive Vermaut (1.12).  Cette fois-ci, c'est Joren Touquet qui est monté sur la plus haute marche du podium. Jens Vandenbogaerde parachève le succès collectif grâce à  deuxième place arrachée au sprint. "C'est une journée parfaite pour nous. Nous avons parfaitement géré la situation", déclare le vainqueur à DirectVelo.

FACE AUX LOTTO ET EFC

Disputé dans le vent, la pluie et le froid, l'interclub d'Ichtegem a fait des dégâts puisque seulement 53 coureurs ont atteint l'arrivée sur les 139 partants (voir le classement).
Parmi ces 53 rescapés, un groupe de 13 hommes s'est détaché dans les circuits locaux. Parmi eux, les deux formations de pointe Lotto-Soudal U23 (3 représentants) et EFC-L&R-Vulsteke (4) étaient en surnombre, sans oublier évidemment le duo Touquet - Vandenbogaerde. Un double atout sachant que le rapide Jens Vandenbogaerde pouvait miser sur sa pointe de vitesse au sprint, mais le vainqueur de Gand-Staden a octroyé un bon de sortie à son coéquipier. "Jens m'a dit qu'il se sentait bien et qu'il était capable de gagner le sprint mais il m'a autorisé à tenter ma chance au kilomètre. C'est ce que j'ai fait", précise l'ancien coureur de Vérandas Willems.

Le coureur de Flandre Occidentale a profité d'un moment d'accalmie pour placer son démarrage décisif. "Jo Maes et Brent Van Moer étaient assez actifs. Il y a eu beaucoup de tentatives. J'ai attaqué du côté gauche de la route à la flamme rouge. J'ai directement creusé un écart. J'ai profité directement de la rivalité entre les deux blocs Lotto et EFC pour m'imposer. J'étais assez frais car je n'avais pas encore attaqué. Je me suis dit que je tenterai le tout pour le tout dans le dernier kilomètre. J'ai choisi le bon moment."

A l'instar des professionnels, les coureurs ont évolué dans des conditions atmosphériques dantesques. De quoi rappeler des mauvais souvenirs au coureur de 24 ans. "L'année passée, j'étais aligné sur Bruxelles-Zepperen. J'ai dû abandonner l'épreuve car j'étais complètement gelé. Je me suis habillé très chaudement ce dimanche. Les nombreuses couches de vêtements n'étaient pas superflues."

A L'EXPERIENCE

Après trois années passées au niveau Continental, Joren Touquet avait perdu goût au cyclisme fin 2016. Pour le plaisir, il s'est engagé cette saison avec l'équipe locale De Cock - Van Eyck - Devos - Capoen, basée à moins de 20 kilomètres de son domicile. "Je voulais quand même continuer avec des ambitions certes, mais sans aucune pression. Et voilà que maintenant, je gagne la plus grande course de ma carrière, c'est paradoxal."

Cette victoire tire sa source de sa nouvelle méthode d'entrainement. "Je travaille dans l'agro-alimentaire à Harelbeke. Vu que j'ai moins de temps, je change mon approche d'entrainement. Les sorties d'endurance sont plus rares. Elles sont beaucoup plus courtes et intensives. J'en récolte apparemment les fruits. Après, il faut avouer que la différence par rapport au niveau Continental est réelle. Mon expérience m'a également aidé", conclut-il.





Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Joren TOUQUET