David Michaud, coureur Haute Fréquence

Crédit photo Aurélie Chevalier

Crédit photo Aurélie Chevalier

David Michaud a trois passions :  son métier, le vélo et les voyages. Cette saison, il va pouvoir profiter des trois en même temps. Après avoir raccroché en 2015, le 2e du Chrono des Nations Juniors 2012 retrouve le peloton avec plaisir, à 22 ans. Ce week-end, il est de retour sur la Flèche d'Armor où il avait battu Elie Gesbert, Aurélien Daniel et Fabien Le Coguic, au contre-la-montre, en 2014.
Le sociétaire de l'US Saint-Herblain revient pour DirectVelo sur son retour à la compétition, après une sortie d'entraînement en compagnie de Luc Tellier et Julien Morice.

DirectVelo : Pourquoi as-tu arrêté le vélo en 2015 ?
David Michaud : J'ai reçu une proposition de CDI à la fin de mes études. Je ne pouvais pas la laisser passer. Je suis technicien dans les liaisons H.F. sur des événement diffusés en direct, y compris les courses cyclistes. J'ai travaillé sur le Tour de la Guadeloupe et de la Guyane, par exemple. Je travaillais 60 heures par semaine, ce n'était pas possible de m'entraîner.

« WILLY ARTUS M'A REMOTIVE »

Qu'est-ce qui a changé pour que tu reprennes une licence ?
Le 13 janvier j'ai quitté mon emploi dans le but d'obtenir le statut d'intermittent du spectacle. Mais pour cela il faut accumuler un volume d'heure minimum. Et puis mon meilleur ami, Willy Artus, m'a remotivé.

Le vélo te manquait ?
J'aime l'ambiance sympa du vélo. Ce sport correspond à mon épanouissement personnel et il me permet de m'occuper.

Pourquoi avoir signé à l'US Saint-Herblain ?
Les personnes que je connaissais au VS Vallet, mon précédent club, l'ont quitté. Et je connaissais déjà bien Marco Savary de l'USSH. Ils ont accepté mes contraintes de disponibilité.

« GELE COMME JAMAIS »

Comment se sont passées tes retrouvailles avec la compétition ?
Moins dures que je ne le pensais. J'ai roulé un peu plus cet hiver mais j'avais seulement 1700 km aux Plages. Je ne pensais pas terminer dans le peloton. Pourtant, dès la 2e course, à Noirmoutier, je finis dans le paquet. Ensuite, j'ai enchaîné deux courses par week-end.

Tu as aussi retrouvé la Coupe de France DN3...
A la Vienne Classic. Je suis parti comme si on était en été et je suis arrivé en hiver. La pluie nous a saisis. J'étais gelé comme jamais.

Depuis, on te voit souvent à l'attaque...
J'ai les jambes pour m'amuser. A Nantes-Segré, j'ai passé toute la journée devant, à Locminé je suis encore devant. Mais j'en fais trop car je manque de confiance en moi.

« PAS TOUJOURS ENVIE DE ME LEVER LE CUL DE LA SELLE »

D'où vient ce manque de confiance ?
Ça a toujours été le cas. Je n'ai jamais levé les bras par exemple. Si je gagnais une course en ligne, ça pourrait créer un déclic. Mais je ne sais pas courir au millimètre et je n'ai pas, non plus, toujours envie de me lever le cul de la selle pour changer de rythme. A l'entraînement, je ne fais pas beaucoup d'exercices en spécifique et ça me manque dans les courses.

Avant 2015, tu t'es fait remarquer par tes dons pour le contre-la-montre
Pourtant je ne prépare pas grand chose. Mais depuis cette semaine j'ai reçu un vélo de contre-la-montre et j'ai déjà roulé plusieurs fois avec. En 2014 je gagne le chrono de la Flèche d'Armor devant Elie Gesbert. Mais, encore une fois, j'aimerais vraiment lever les bras sur une belle Elite plutôt que gagner un chrono.

Penses-tu avoir exploité toutes tes qualités ?
J'ai toujours pris le vélo un peu à la légère, c'est vrai. D'un côté, j'aimerais passer un cap à vélo mais de l'autre, je ne peux pas me permettre de sacrifier mon travail pendant un an à ne faire que du vélo. Mon travail me passionne et reste ma priorité. A la fin du mois je partirai en Suisse puis en Chine pour la retransmission d'un marathon. J'aime les voyages. D'ailleurs, j'ai adhéré au Club de la Défense. J'irai courir avec eux des courses à étapes, hors de France, pour le plaisir.

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