Plus qu'une victoire, c'est peut-être une confirmation. Blessé par certains critiques ces derniers mois (lire ici), Théo Nonnez a répondu sur le terrain, ce dimanche, à l'occasion des Boucles Sud-Avesnois (Nord). Le Champion de France s'est imposé sur la première manche de la Coupe de France Juniors après avoir passé la journée à l'avant de la course, bien entouré par plusieurs équipiers du Comité d'Ile-de-France. Théo Nonnez revient sur cette victoire auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as réalisé une sacrée belle course à l'avant ce dimanche !
Théo Nonnez : Oui ! On a fait une superbe course avec l'équipe. C'est bien de retrouver les sensations de courir à l'avant, dans des échappées, et de se faire plaisir. Un groupe de quatre-cinq était sorti dès le départ et nous avions déjà quelqu'un devant avec Nicolas Caro. Dans le peloton, j'ai vu que ça a vite commencé à se découvrir et à s'attaquer. J'ai réussi à en mettre une et à ressortir avec quelques mecs dont Erwann Kerraud, un autre coureur du Comité. On est rentré sur la tête de la course et ça s'est de suite relativement bien entendu. Sur la fin de course, il y a eu des moments de flottements mais on a quand même réussi à bien courir. Et j'ai pu tirer mon épingle du jeu.

« J’APPRÉHENDAIS SON RETOUR »

Le peloton semblait pourtant revenir à quelques tours de l'arrivée...
On nous a annoncé jusqu'à 1'30" puis il m'a semblé que ça sortait pas mal derrière même si au final, je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé dans le peloton. Je me doutais que ça pouvait revenir fort. C'est pour ça que lorsqu'il n'y avait plus que 25-30", j'ai pris vingt mètres d'avance en prenant un gros relais. Et du coup, je ne me suis pas posé de questions. Je ne me suis pas relevé et j'ai foncé.

Mais tu avais déjà attaqué une première fois avant ?
Je me sentais vraiment bien dans l'échappée. J'avais même tendance à trop en faire. C'était à nous d'assumer le poids de la course car nous étions trois du Comité à l'avant. Alors je voulais vraiment que ça s'organise bien et qu'on profite de ce surnombre. Il y a eu plusieurs attaques à la cloche mais j'ai réussi à aller chercher les mecs. Et derrière, ça s'est bien terminé.

Dans quel état d'esprit étais-tu lorsque Gauthier Maertens est revenu sur toi alors que tu avais compté jusqu'à 20" d'avance, seul en tête ?
J'étais content, car j'avais mal aux jambes et j'allais pouvoir me mettre un peu à l'abri (sourires). J'appréhendais son retour en fait, car il avait l'air costaud. Mais j'ai bien joué le coup et je n'en ai pas trop fait sur la fin de course.

« CONTENT DE MONTRER QUE JE MÉRITE CE MAILLOT »

Comment as-tu géré le dernier kilomètre et ce duel ?
Dans la descente de l'avant-dernière bosse du circuit, il a commencé à ne plus vouloir rouler avec moi. Je voyais qu'on avait un petit peu de marge sur les contre-attaquants quand même. J'ai mis une petite attaque pour voir où il en était. J'ai vu qu'il revenait alors je n'ai pas trop forcé. Puis à la bascule du dernier grimpeur, j'ai freiné pour l'obliger à passer devant. Je suis resté dans la roue jusqu'à ce que je lance mon sprint.

En début de saison, tu nous avais expliqué regretter le regard qui pouvait être porté sur ton titre de Champion de France l'été dernier. Cette victoire aujourd'hui en Coupe de France, c'est l'occasion de confirmer ta valeur ?
Je savais que j'étais capable de faire un gros coup. Ce résultat confirme mon état de forme. Je suis vraiment content de montrer que je mérite ce maillot. Place à la suite maintenant.

Justement, la suite, ce sera quoi pour toi désormais ?
J'aimerais retrouver l'Equipe de France pour une nouvelle sélection. Ce serait bien aussi de pouvoir confirmer sur les prochaines manches de la Coupe de France et pourquoi pas essayer de rester placé au général.