Benjamin Le Montagner attend que la roue tourne
C'est avec "le couteau entre les dents" que Benjamin Le Montagner débutera le Tour de Bretagne (2.2) ce mardi. Absent de la précédente édition, le pensionnaire de l'équipe Côtes d'Armor–Marie Morin aura à cœur de briller sur une épreuve où il avait déjà eu l'occasion de s'illustrer par le passé. ''J'y avais gagné une étape en 2012 : c'est mon meilleur souvenir sur un vélo et j'aimerais bien rééditer cette performance'', confie-t-il à DirectVelo. ''C'est la course où il faut faire ses preuves. Cette victoire d'étape, j'en tire une certaine fierté. Cela m'a apporté beaucoup d'expérience qui m'a servi par la suite. L'équipe avait roulé pour moi pendant quatre jours. Ce sont des bons souvenirs qui resteront longtemps dans ma mémoire'', déclare celui qui était ensuite passé dans les rangs professionnels durant deux saisons.
« JE CONNAIS LE PARCOURS PAR CŒUR »
Auteur d'un bon début de saison sur le Circuit des Plages Vendéennes, l'ancien sociétaire de l'équipe professionnelle Bretagne-Séché Environnement a connu un coup d'arrêt en étant victime d'une chute lors de la troisième manche. Contraint d'observer un mois de repos, le coureur de 28 ans s'est alors fixé comme objectif le Tour de Bretagne.
Après avoir repris l'entraînement puis les courses avec quelques places d'honneur à la clé, il aborde cette échéance avec une forme physique ascendante. ''Les résultats sont revenus, les sensations arrivent bien, je suis content''. Toutes les conditions sont donc réunies pour un Benjamin Le Montagner qui évoluera à domicile sur ses routes d'entraînement, ce qui constitue pour lui un atout. ''Avec l'équipe, on arrive assez conquérant, avec l'envie de bien faire. Personnellement, je connais le parcours par cœur. C'est un point positif qui me permet de mieux gérer la course avec mon expérience'', explique celui qui aura avec Fabien Schmidt un rôle de capitaine de route dans son équipe. Tous deux vainqueurs d'étapes sur les routes bretonnes par le passé, les deux anciens coureurs professionnels pourront transmettre l'expérience accumulée aux plus jeunes de leurs coéquipiers. ''On n'a pas l'habitude de ce genre d'épreuves. La manière de courir y sera différente des courses amateurs : il y a de grosses équipes professionnelles qui vont essayer de contrôler la course'', analyse-t-il.
« IL FAUDRA UN PEU DE CHANCE »
La motivation du breton, local de l'épreuve, est également décuplée par le fait que lui et son équipe Côtes d'Armor–Marie Morin, alors en DN2, n'avaient pas participé à l'épreuve en 2016. ''Ça m'a manqué de ne pas faire la plus belle course de la région, surtout en appartenant à une équipe bretonne. Même si on savait que l'on ne la ferait pas, j'étais un petit peu frustré'', reconnaît celui qui nourrit à nouveau des ambitions de victoires d'étapes. ''Toutes les étapes sont les bienvenues, mais il y en a que je connais mieux et qui sortent du lot". Il pense notamment à l'étape de Rennes. "J'habite juste à côté. Puis il y aura l'étape qui arrive à Saint-Pern, où l'on empruntera les routes de ma jeunesse''.
Benjamin Le Montagner est conscient qu'il faudra que la réussite soit de son côté pour qu'il puisse lever les bras. ''Il y a moyen de faire un résultat. Pour cela, il faudra un peu de chance, j'en ai pas trop eu depuis l'an passé avec toutes mes chutes, mais j'espère que la roue va tourner''. L'ancien Champion de Bretagne sait aussi que la concurrence sera rude avec la présence de nombreux coureurs de renom. "Il y a beaucoup de coureurs étrangers dont il faudra se méfier. Androni Giocattoli et Fortuneo-Vital Concept semblent les plus forts de la course (le Tour de Bretagne a annoncé ce vendredi la présence d'une nouvelle Conti Pro - lire ici, NDLR). Il y aura aussi les équipes Continentales françaises. Il y a tellement de coureurs qui peuvent gagner que c'est dur d'en citer. Il faudra se méfier de tout le monde. En tout cas, je sais comment ça court sur le Tour de Bretagne'', conclut-il.