Frédéric Brun est parti pour faire un beau numéro sur la 2e étape du Tour de Savoie Mont-Blanc. Le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme est seul en tête avec 1'40" d'avance sur ses anciens compagnons. Il est sorti du peloton à la poursuite des échappés dans le col de Tamié qu'il rejoint dans la descente. Au pied de l'ascension du col du Marais il attaque seul et creuse très vite l'écart.
Le voici donc au pied de la montée vers Saint-Jean de Sixt, à 40 km de l'arrivée quand, tout à coup, il s'arrête sur la droite de la route...

DirectVelo : Pourquoi t'es-tu arrêté alors que tu étais en tête ?
Frédéric Brun : J'ai eu des crampes. Je suis quelqu'un qui ne calcule pas. J'étais sur un bon rythme mais je manque de gros efforts comme celui-ci (lire ici). Quand je me mets en surrégime, j'ai souvent tendance à attraper des crampes.

« C'EST UN TRUC NERVEUX  »

Ce n'est pas la première fois que ça t'arrive...
J'ai des crampes un peu sur toutes les courses, comme sur le Rhône-Alpes Isère Tour dernièrement. Parfois j'arrive à faire avec et parfois je suis obligé de m'arrêter comme aujourd'hui. C'est aussi un truc nerveux, je pense.

Regrettes-tu d'être ressorti tout seul dans le col du Marais ?
Non car quand je suis rentré devant, ça ne roulait pas trop et je me suis dit qu'ils allaient me laisser faire après avoir roulé vent de face toute la vallée. Je me sentais bien dans la montée mais derrière, je me suis pris à mon tour vent de face. Je m'attendais plutôt à reprendre vent de dos et c'est pour ça que je crampe.

« JE SUIS CONTENT DE MOI  »

Tu as quand même réussi à reprendre les roues du groupe quand ils t'ont rejoint...
Une fois la crise passée, je peux rouler vite mais un ton en-dessous.

Quel bilan tires-tu de cette journée ?
Je suis content de moi. J'ai fait ce que je voulais faire. Je ne suis pas là pour rester dans le peloton et jouer un Top 10. Je suis là pour me faire plaisir et viser les étapes. Pour le général, Victor (Lafay) est là et en plus il fait 2e aujourd'hui (vendredi).