Fabien Schmidt : « J'en ai pris plein les yeux »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Fabien Schmidt n'avait plus participé à la moindre course par étapes montagneuse depuis le Tour du Portugal en 2013, lorsqu'il était coureur professionnel chez Sojasun. Quatre ans plus tard, il a renoué avec les sommets sur les routes alsaciennes. "J'avais bien préparé ce Tour Alsace qui me tenait vraiment à coeur. On n'a pas beaucoup de courses en Classe 2 dans la saison et encore moins en montagne. Mais on a eu la chance d'être invités sur cette course et dès que j'ai su qu'on y allait, j'ai décidé d'en faire un objectif", explique le sociétaire des Côtes d'Armor-Marie Morin auprès de DirectVelo. "C'est une course passionnante. C'est pour ce genre de rendez-vous qu'on fait du vélo".

« JE N'Y CROYAIS PAS DU TOUT »

Le coureur de 28 ans dit avoir pris beaucoup de plaisir sur une épreuve dont il a finalement pris la 7e place au classement général final (voir le classement). "C'était vraiment une course magnifique et j'ai beaucoup aimé. En plus, j'avais le niveau pour prétendre à la victoire finale". Troisième au Lac Blanc et régulier sur l'ensemble des quatre étapes, il regrette simplement de ne pas avoir eu de réussite. "Pour gagner, il faut des circonstances favorables. Ca avait marché quand j'avais terminé deuxième du Rhône-Alpes Isère Tour en 2013 (derrière le Belge Nico Sijmens, NDLR). Cette fois, j'avais décidé de miser sur les deux étapes de transition car même si je savais que je n'allais pas être ridicule en montagne, de là à gagner... Je n'y croyais pas du tout".

Fabien Schmidt avait tout de même pris confiance après sa victoire finale sur le Tour d'Auvergne, quelques jours auparavant. "Disons que j'avais quelques mini-repères, même si on ne peut pas dire non plus que j'avais pris le coup de pédale de la montagne. Je n'avais fait aucun stage pour ça". Une fois l'adaptation faite, l'actuel leader du Challenge BBB-DirectVelo dit s'être régalé. "J'en ai pris plein les yeux, notamment avec l'arrivée à la Planche des Belles Filles. J'ai adoré courir dans ce peloton, sur ces routes. J'ai vu plein de choses... Les Australiens étaient hyper impressionnants et j'étais content de pouvoir les affronter".

« J'AIME L'IDEE D'ÊTRE UN COUREUR COMPLET »

Surtout, celui qui compte pas moins de dix victoires en 2017 est heureux de voir qu'il n'a pas évolué physiquement pour rien. "J'ai dû repartir de zéro en montagne. Depuis mon retour chez les amateurs, j'avais fait le choix de reprendre de la masse musculaire pour gagner des sprints massifs. Mais cette année, j'ai décidé de m'affûter", lance Schmidt, qui a perdu quatre kilos entre le début de saison et le Tour Alsace. "C'était un vrai pari mais je pense qu'il est réussi. C'est un grand plaisir, j'aime l'idée d'être un coureur complet. Le vélo, c'est aussi ça. On prend plus de plaisir quand on peut jongler entre tous les terrains... Ca m'éclate". Cela dit, le lauréat de l'Etoile d'Or ou du Tour de la Manche ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas. "Je ne suis pas un grimpeur. Si j'avais fait l'Isard, j'aurais pété direct !", rigole-t-il. "L'Alsace, c'était montagneux mais ça restait accessible. Ce n'était pas les Pyrénées ou les Alpes. Avec de la force, ça passe".

Cap désormais sur l'Estivale Bretonne, dans un tout autre registre. "Depuis le Championnat de France, où je me suis raté, ce n'est que du bonus", lance celui qui a donc une place de leader au Challenge BBB-DirectVelo à conserver (voir classement). "Je sais que les coureurs derrière moi peuvent encore marquer de gros points. Je n'ai pas pris le large. Mais bon, j'aurai encore un super programme et j'ai une bonne forme. Alors j'espère qu'il y aura encore la possibilité d'engranger".

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