La Classique des Pyrénées Dames veut prendre de la hauteur
La Classique des Pyrénées Dames, huitième manche de la Coupe de France Dames, se disputera ce mercredi entre Bagnères de Bigorre et Cauterets. Les concurrentes devront affronter 105 kilomètres sur les routes des Hautes-Pyrénées. Joël Peyras, organiseur de cette épreuve inédite revient sur la naissance de l'événement auprès de DirectVelo.
DirectVelo : Pourquoi avoir décidé d'organiser cette nouvelle course ?
Joël Peyras : Ce n'est pas un défi pour nous dans la mesure où l'on a déjà organisé des courses d'un niveau international comme le Tour des Pyrénées. Ce sont des courses classées en 2.2 pour les hommes. Il n'y a pas de problème pour nous. C'est une source de motivation d'organiser quelque chose pour les dames. On s'est aperçu que dans le Sud-Ouest et en Provence Côte d'Azur, il n'y avait pas de courses pour les dames à caractère national. La Fédération nous a un petit peu poussé pour en organiser une.
« PAS EXCESSIVEMENT DUR »
Qu'attendez vous de cette nouvelle épreuve ?
On en attend beaucoup de choses. On a déjà un beau parcours où les participantes vont pouvoir s'exprimer. Nous avons un peloton de qualité, ce qui fait qu'à partir de là, on devrait avoir une très belle épreuve. Il y a également un caractère spécial par rapport aux autres manches de Coupe de France, c'est que la course s'effectue en ville à ville. Les filles ne le pratiquent jamais hormis lors des courses par étapes.
Comment avez vous choisi le parcours ?
Le parcours est simple. On part pour une dizaine de kilomètres de plat. Après on monte deux petites bosses de Bernac-Debat jusqu'à Barbazan Dessus. On revient sur un secteur que les coureurs du Tour des Pyrénées connaissaient très bien, c'est à dire l'Escaladieu, on passe la Coume, on revient sur une partie plate jusqu'au col de Lingous, puis on se dirige vers la partie Sud du département sur un parcours vallonné mais pas non plus excessivement dur. Ensuite nous empruntons la montée de Cauterets où il y aura pratiquement deux kilomètres entre 5, 10 et 12% à quatre kilomètres de l'arrivée (voir le parcours ici).
« LA DTN A SAUTE AU PLAFOND »
Pourquoi ne pas avoir mis un grand col pyrénéen au parcours de la course ?
Alors là, il faut le demander à la Direction Technique Nationale. Elle nous a dit que ça allait être trop dur pour des filles. Elle a refusé alors que les concurrentes demandent, à mon avis, à être traitées comme les hommes. Je conçois qu'au niveau du kilométrage, il ne faut pas être trop exigeant. Pour cela, il y a une réglementation : 120 bornes au maximum. Mais après, quand vous annoncez à la DTN qu'on fait le col d'Aspin, elle saute au plafond. J'aurais au moins voulu mettre le col d'Aspin du côté de Payolle. C'est le plus facile, c'est cinq kilomètres de montée. La DTN considérait que c'était trop dur pour la Coupe de France. Je n'ai jamais trop compris le fond du problème.
Pourtant les filles ont grimpé le col d'Izoard à la Course by Le Tour...
Il y a une contradiction entre ce que propose la société du Tour de France et la DTN au niveau fédéral. Il y a un problème. Je ne suis pas spécialement déçu de ne pas avoir pu mettre le parcours que je souhaitais parce nous le ferons l'année prochaine. Il n'y aura pas de soucis. Nous proposerons aux filles un parcours difficile. On verra si elles sont au départ. C'est à elles de voir. Ça sera une manche de Coupe de France, il y aura des points à prendre.