Tour du Gévaudan - Et. 1 : Les réactions
Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) a remporté, ce samedi, la première étape du Tour du Gévaudan Occitanie (2.2), courue sur 133 kilomètres entre Mende et le col de la Pierre Plate (Lozère). Il a devancé Romain Sicard (Direct Energie) et Romain Campistrous (Armée de Terre). Guillaume Martin s'empare du même coup du premier maillot jaune de leader. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.
Romain Sicard (Direct Energie)
2e à 19’’
« J’aurais voulu parachever le super travail de l’équipe. Les gars ont bien roulé pour moi, je me sentais en bonne condition. Je pensais même revenir sur Guillaume Martin à un moment donné, mais j’ai plafonné en arrivant à trois kilomètres de l’arrivée. Je suis simplement tombé sur plus fort que moi. Le classement général n’est pas fini. Demain (dimanche), nous allons faire tout notre possible pour renverser les choses. Nous sommes venus sur le Tour du Gévaudan pour essayer de gagner une étape ou le général. Ca tombe bien, je suis en forme et encore très motivé pour cette fin de saison jusqu’au Tour de Lombardie. »
Romain Campistrous (Armée de Terre)
3e à 40''
« Comme Perez et Rossetto étaient devant, Cofidis n’a rien fait de la journée. Nous, on a suivi, contrôlé, pris les coups. Avant que la bataille se déclenche, on a bien été replacé par les équipiers comme Romain (Le Roux). J’ai anticipé dans l’avant-dernière montée au sommet de laquelle on se retrouve à cinq. On fait la descente avant de se faire reprendre par quatre espagnols au pied de l’ultime ascension. J’essaie à nouveau d’anticiper pour tout monter à mon train. Je n’aime pas trop les changements de rythme. Quand j’ai vu passer Guillaume Martin, je n’ai pas essayé de suivre, je sais comment il monte. Il a pris rapidement une trentaine de secondes, mais ça s’est ensuite stabilisé. J’arrive à faire 3e en montant à mon rythme. Je suis satisfait, même si j’aurais bien voulu gagner.
Ça fait deux-trois semaines que je marche bien en étant victime de malchance. Lundi, à Culan, je casse un rayon alors que j’avais de bonnes sensations. Il me manquait un peu de réussite. Aujourd’hui, c’était une journée nickel.
Les parcours du Gévaudan me plaisent avec de belles bosses, courtes et surtout raides.
Demain, on va essayer de renverser le général. Ça va être très compliqué. Cependant, on a vu aujourd’hui que Martin avait peu de coéquipiers avec lui, il y a peu d’écarts au général, on ne sait jamais. »
Nicolas Edet (Cofidis)
4e à 55''
« Ce n'est jamais facile ici, ça bagarre beaucoup. Nous partions au pied d'un col qui n'était pas facile. Sur le plateau, les gars de l'équipe ont accompagné les coups. Anthony et Stéphane avaient de la force. Ils ont fait un chrono à deux une fois qu'ils ont lâché les autres (Lionnet, Hardy et Schultz, NDLR). Ça n'a pas été facile pour nos adversaires, ils ont tout donné pour revenir. Moi, j'étais poussif toute la journée. Je suis à dix jours de la fin de saison, c'est dur de maintenir un super niveau toute l'année quand on veut être bien dès le Challenge Majorque en début d'année. J'étais donc bien mais sans plus. Il m'en a manqué. Guillaume Martin était un cran au-dessus. J'étais dans sa roue quand il a attaqué et je n'ai pas pu y aller. Quatrième, c'est bien mais je cherche à gagner... La journée était bien partie pour l'équipe, ça se finit un peu moins bien. C'est le vélo... »
Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro)
7e à 1'31''
« C'était une étape difficile. Je me doutais que les bosses allaient être un poil trop longues pour moi. On avait des côtes de cinq-six kilomètres, et moi il me faut des bosses de trois bornes maxi. Il n'y avait rien à faire, Guillaume Martin était costaud. J'ai essayé de loin, c'était ma seule chance de le piéger. Mais du coup j'ai laissé des forces dans la bataille. J'ai essayé... Je me sentais bien mais comme je disais, les bosses étaient un peu trop longues pour moi. »
Aurélien Paret-Peintre (Chambéry CF)
10e à 2'38''
« Du point de vue d'un coureur amateur, cette étape roulait vraiment fort. La preuve, on a eu l'échappée de Perez et Rossetto, deux coureurs qui sortent de la Vuelta. Je ne me sentais pas très bien dans le deuxième col de la journée mais je me suis quand même replacé en bas de la dernière montée. Dommage, j'ai été retardé par la chute qui s'est produite à ce moment-là. Je pense avoir payé mon effort pour essayer de recoller à la tête du peloton. Le groupe s'est cassé et je manque pour pas grand chose de basculer avec les neuf coureurs qui se disputent la victoire. Derrière, je règle le sprint des poursuivants. Donc, je pouvais peut-être mieux faire mais je reste globalement assez content de la journée. Demain, je pense que la course sera plus structurée, avec un travail des Wanty-Groupe Gobert qui ont une avance assez confortable de X secondes [sur Romain Sicard] pour conserver le maillot jaune ».
Stéphane Rossetto (Cofidis)
13e à 3'25'' et échappé
« C’était à la fois une longue et une courte journée à l’avant, comme il n’y avait que 140km. On souhaitait éviter une course d’attente style WorldTour. On voulait faire du vélo comme on l’avait connu dans nos jeunes années, et on savait que c’était possible sur ce type de course. On se retrouve encore une fois devant avec Anthony (Perez). On y a cru à un moment donné mais l’effort était trop dense. Parfois ça peut aller mieux par la suite. Là, ce n’était pas le cas. C’est le genre de coup qui passe ou qui casse. Encore une fois, ce n’est pas passé. Demain, la course sera plus contrôlée avec un leader au classement général. Ma seule chance est d’arriver seul ou avec un petit groupe. On verra aussi pour le général avec Nicolas Edet, même si ça ne sera pas évident avec un coureur en tête comme Guillaume Martin. On a néanmoins la condition physique pour gagner une étape. Je serai mieux la semaine prochaine en Italie, quand j’aurai vraiment récupéré de la Vuelta. »
Anthony Perez (Cofidis)
37e à 15'02'', échappé et leader du classement par points
« Nous n’avions pas prévu cette journée à l’avant. Ce n’était pas prémédité. On a suivi les attaques car on se sentait bien. On a roulé à bloc toute la journée, jusqu’à ce qu’on ne puisse tout simplement plus rouler. On a fait un véritable chrono. On a tenté, été opportunistes. On ne regrette rien.
Demain, on repartira à l’attaque. J’ai de bonnes jambes suite à la Vuelta. On verra davantage en fonction des jambes qu’en fonction du parcours. Ce soir, j’ai vraiment tapé dedans, au delà de ce que je pouvais faire en temps normal. Il va falloir bien récupérer. »