Au moment d’évoquer le bilan de sa saison 2017, Dorine Granade est partagée. Vice-Championne de France Juniors du contre-la-montre, deuxième du Chrono des Nations aux Herbiers, la cycliste de 18 ans a réalisé de belles performances. Mais suite à une encourageante saison 2016, elle espérait mieux de sa seconde année dans les rangs Juniors. “Je suis relativement contente et en même temps, j’espérais faire mieux. Je m’attendais à une plus grande progression entre mes années de J1 et J2”, admet-elle auprès de DirectVelo. “On m’avait tout de même prévenue sur le fait qu’il était plus difficile de confirmer la deuxième année et cela s’est avéré”. Surtout, la 6e du Challenge Bkool-DirectVelo Juniors 2017 a connu cette fameuse période où il a fallu jongler entre le Baccalauréat (ES), le permis et le calendrier cycliste. “J’ai tout réussi donc c’est une bonne chose de faite”, ajoute celle qui est désormais en formation dans le but de devenir infirmière et qui passera un concours en mars prochain.

DES LACUNES DANS LES ASCENSIONS

En attendant, la Grenobloise a pris le temps de réfléchir à ce qui aurait pu mieux marcher cette saison. Le Championnat national chrono, par exemple : “j’ai réalisé que j’avais perdu beaucoup de temps dans la seconde bosse du parcours, c’est là que je me suis écroulée. Je n’avais pas travaillé suffisamment les montées. Je m’étais trop focalisée sur les parties planes”. Depuis, celle qui a plusieurs fois été appelée en Equipe de France dit avoir rectifié le tir à l’entraînement. D’autant qu’après s’être rendue à Herning (Danemark) pour les Championnats d’Europe, elle n’avait en revanche pas été retenue pour les Mondiaux de Bergen (Norvège) en septembre pour ses lacunes dans les ascensions. “Le sélectionneur (Julien Guiborel, NDLR) m’avait expliqué qu’il préférait prendre des filles qui grimpaient mieux que moi et il a eu raison”.

NOUVEAU PALIER

La saison prochaine, Dorine Granade passera un cap important puisqu’elle va rejoindre le peloton des Élites, dans la DN Auvergne-Rhône Alpes. “J’ai hâte de savoir comment cela va se dérouler. J’ai déjà disputé deux courses UCI avec le comité l’an dernier, sur le Grand Prix de Plumelec et la Classique Morbihan, donc j’ai déjà une idée de ce que va être le niveau. Mais quand il faudra enchaîner, ce sera quand même différent”. Lucide sur ses capacités, elle ne veut pas se fixer d’objectifs trop élevés dès 2018. “La marche sera haute. Dans un premier temps, ce sera simplement de la découverte”.