Lander Seynaeve : « Les médecins me disent d’attendre »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Situation plus qu’inconfortable pour Lander Seynaeve. Le coureur de Roubaix-Lille Métropole n’a pas pu reprendre la compétition en ce début de saison et d’ailleurs, il ne devrait pas se présenter au départ de la moindre course dans les prochaines semaines. La raison ? Un problème de santé pour le Belge. “Les médecins me disent que j’ai la maladie de la colite ulcérative”. Autrement dit une maladie voisine de celle de Crohn, et qui a pour particularité de se cantonner au côlon, soit le gros intestin.

Conséquences ? Des lésions aux muqueuses de l’appareil digestif qui peuvent provoquer des inflammations, des douleurs et crampes abdominales, une diminution de l’appétit et donc une perte de poids. Tout cela peut ensuite entraîner un sentiment de grande fatigue, de la fièvre, des ulcères buccaux ou des inflammations des yeux et des douleurs articulaires. “J’ai roulé pendant trois mois avec cette infection à l’estomac en fin de saison dernière, déjà”, détaille Lander Seynaeve auprès de DirectVelo. “J’ai effectivement des effets secondaires comme ces inflammations aux yeux”.

« JE NE PENSE PAS QUE CE SOIT TROP GRAVE »

Affaibli physiquement, touché mentalement, l’ancien sociétaire du Team Wanty-Groupe Gobert, arrivé à Roubaix fin 2016, est donc sous traitement, mais va devoir se montrer patient. “Les médecins me disent d’attendre, que je ne peux pas courir pour le moment. Alors j’attends…”. Malgré tout, le coureur de 25 ans continue de s’entraîner, quand et comme il le peut. “Je roule, mais pas super fort. Disons que c’est pour maintenir la condition. Comme ça, le jour où le médecin me dira que je pourrai reprendre la compétition, je ne repartirai pas de zéro”, détaille celui qui ne veut pas baisser les bras. “Je ne pense pas que ce soit trop grave, même si j’ai entendu dire que ça pouvait être difficile de retrouver un niveau de coureur professionnel”.

Dans quel état d’esprit se trouve le Flamand aujourd’hui ? “D’un côté, je me dis que c’est bien que les médecins aient pu trouver le problème. De l’autre, il faut avouer que c’est quand même un peu la dep’ actuellement”, lâche-t-il. Moralement comme physiquement, Lander Seynaeve doit jongler entre des périodes de hauts et de bas. “Parfois, je suis plutôt bien à l’entraînement mais à d’autres moments, je suis nul. C’est très bizarre. Je fais mon boulot normalement quand je roule, quand je suis à la maison, je fais attention à mon repos… Mais je n’y arrive quand même pas par moments. Je n’ai pas de forces, je dors sur le vélo”. En attendant une éventuelle évolution, celui qui est né en France, à Pontoise (Val d’Oise) ne devrait pas reprendre la compétition avant, au minimum, quelques semaines.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lander SEYNAEVE