Marie Le Net participait à seulement sa deuxième poursuite individuelle sur 3 km, ce samedi après-midi à l'occasion des qualifications du Championnat du Monde. Sur la piste d'Apeldoorn, elle termine 20e en 3'44"023 mais au bout d'une borne, elle possédait le 12e temps. "Je suis partie beaucoup trop vite. J'étais en avance d'1" sur mon tableau de marche au bout d'un kilomètre. J'ai limite fait mon record sur deux kilomètres. J'ai ralenti mais je ne pouvais pas le faire d'un coup. Je termine à l'arrachée. Je sais que la prochaine fois je ne partirai pas aussi vite", sourit-elle.

La pensionnaire du pôle de Bourges est conquise par l'ambiance de feu du vélodrome hollandais, embrasé par le record du Monde de Chloé Dygert (lire ici). "Quand je vois tout le public, c'est énorme. Dygert, ça a l'air tellement facile le vélo pour elle. Elle devient un exemple", réagit-elle pour DirectVelo. La cycliste de 18 ans veut d'ailleurs s'investir dans la poursuite individuelle. "En m'entraînant bien, en gérant mon allure, ça peut devenir ma petite spécialité".

« J'AI MIS DE CÔTE MA PEUR »

Les Championnats du Monde avaient plutôt mal commencé pour la sociétaire du VC Pontivy. Après être tombée à la Coupe du Monde de Minsk, elle a de nouveau goûté au parquet à Apeldoorn. "Je me suis dit que le sort s'acharnait sur moi. A Minsk, je roulais trop près de la fille devant moi et ça a ralenti. Ici, la piste glissait et j'ai fait un geste trop brusque", relate-t-elle. Alors au moment de remonter en piste pour se qualifier et, le lendemain, disputer le premier tour, il a fallu serrer les dents. "Les relais me faisaient peur, j'essayais de mieux gérer ma trajectoire. Au final, j'ai laissé de côté ma peur", indique la médaillée de bronze au Championnat du Monde Juniors.

Après la piste, Marie Le Net va retourner sur la route. "Le 17 mars, je cours à Bourges avec le pôle et je serai à la Coupe des Nations de Gand-Wevelgem. Il y aura des pavés, j'aime ça, ça va me rappeler mon passé de cyclo-cross", apprécie-t-elle.