Gaëtan Bille n'avait jamais connu ça avant ce mercredi et la deuxième étape du Tour de La Pharmacie Centrale (2.2), en Tunisie. L'expérimenté coureur de Sovac-Natura4ever a fait face à une situation nouvelle dans sa carrière : l'annulation d'une victoire. Le jury des commissaires a en effet décidé d'annuler l'étape en raison du faible nombre de coureurs à l'arrivée (lire ici). Finalement, retournement de situation ce jeudi matin. La troisième étape n'a pas eu lieu en raison du mauvais temps. "L'arrivée était enneigée, les routes étaient bloquées", commente Gaëtan Bille pour DirectVelo. Le commissaire UCI a donc décidé de mettre un terme à cette épreuve par étapes et de transformer la dernière journée prévue ce vendredi en une course 1.2. Faisant donc du Belge le vainqueur final de ce Tour de La Pharmacie Centrale. 

Le Belge âgé bientôt de 30 ans gardera en tout cas un souvenir mémorable de sa victoire, d'autant qu'il avait remporté la deuxième étape avec la manière. "C'était une belle victoire. J'étais tout seul contre trois coureurs d'Occitane Cyclisme Formation. L'un d'entre eux a attaqué. J'ai laissé le trou. Ensuite, j'en ai mis une belle pour avoir avec moi un seul coureur de l'Occitane. Du coup, nous nous sommes retrouvés en un contre un pendant un moment. Le dernier kilomètre était en côte, j’avais la giclette pour le sortir de ma roue et revenir aux 200 mètres sur l’autre qui était encore devant. C'était beau stratégiquement", raconte-t-il avec une certaine fierté.

Le tout dans une étape où les conditions étaient donc anormalement froides. "C'est la Tunisie ! La semaine passée, il faisait 25 degrés et le pire, c'est qu'on annonce aussi de la chaleur pour la semaine prochaine. Nous sommes arrivés au mauvais moment. Nous avons passé toute l'étape sur un plateau situé à 900 mètres d'altitude. Le vent était de face avec un ressenti très froid. Imaginez que Davide Rebellin m'a dit pendant l'étape : "je n'ai jamais eu aussi froid de ma carrière". C'est pour vous dire. Il y a même un coureur qui a perdu connaissance, c'était de l'abus cette étape. On en rigole maintenant, mais sur le moment-même, on ne plaisaitait pas."