Adrien Guillonnet a hésité à copier Rigoberto Uran

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Adrien Guillonnet a obtenu ce samedi son premier Top 10 de la saison en prenant la 5e place du Grand Prix de Saint-Etienne Loire (voir le classement). Il est à l'origine de l'échappée partie dès le 49e kilomètre et qui n'a jamais été revenue. Le 8e du Challenge BBB 2017, satisfait de refaire la course à l'avant, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Qu'attendais-tu du Grand Prix de Saint-Etienne Loire ?
Adrien Guillonnet : Je voulais courir à l'avant. J'étais devant au Grand Prix du Pays d'Aix puis à Puyloubier mais j'ai ensuite disputé des courses qui ne convenaient pas vraiment. Je traînais plutôt devant la voiture du président du jury. Je suis donc satisfait d'avoir pris l'échappée sur ce Grand Prix de Saint-Etienne Loire. C'est d'ailleurs moi qui la provoque dans le deuxième tour, en sortant de Saint-Christo-en-Jarez (km 50). C'est positif.

UN CHANGEMENT DE VÉLO AU MAUVAIS MOMENT

Comment-as-tu géré le final ?
C'était une course d'usure. Tout le monde était cramé ! J’espérais forcément faire quelque chose de bien dans le final. En arrivant dans le Pilon, le dernier Grand Prix de la Montagne, j'ai passé le petit plateau mais mon dérailleur arrière est passé en position de sécurité, sur le onze dents. Les vitesses ne passaient plus. J'ai hésité à faire comme Rigoberto Uran, sur le dernier Tour de France (sur la 9e étape  où il s'est imposé malgré un dérailleur cassé, NDLR). Je me suis dit que ça allait être compliqué alors j'ai changé de vélo.

Ça a forcément contrarié tes plans...
Dans l'ascension, au lieu d'éventuellement attaquer, j'ai dû me contenter de me battre pour revenir. C'est un peu décevant. Cependant, je commençais mine de rien à être fatigué. Je n'ai pas pu suivre Aurélien (Lionnet) quand il a attaqué dans le dernier raidard. C'était devenu compliqué au niveau des jambes. Il restait le podium à aller chercher. Antoine (Bravard) a attaqué. Les autres étaient tous « morts ». Ils n'ont pas suivi. Je me suis fait un peu bloquer dans le rond-point aux 300 mètres. J'ai ainsi perdu aussi le podium.

« IMPOSSIBLE DE FAIRE LES DEUX COURSES A BLOC »

Quel est ton sentiment sur cette 5e place ?
Je suis satisfait d'avoir couru devant, en fin de course, pour la première fois de l'année, c'est quand même ce que j'aime... Mais je suis un peu déçu de l'incident mécanique et de ma mauvaise gestion du final. Il y avait moyen de faire mieux. Ça confirme tout de même que les jambes sont là malgré un hiver pas idéal. Je sentais que j'étais bien sur les dernières courses, mais j'étais en queue de peloton... Là, je le vois en étant devant.

Tu enchaînes ce dimanche avec Annemasse-Bellegarde. Avec quel objectif ?
Je sais comment ça se passe... Un coureur qui fait Saint-Etienne à bloc est inexistant le lendemain à Annemasse-Bellegarde. J'ai discuté avec Olivier Grammaire (ancien coureur du SCO Dijon, NDLR) sur Paris-Troyes il y a quinze jours. Même lui disait que c'était impossible de faire les deux à bloc. Je sais donc que je vais en chier toute la course !

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