Un « circuit ouvert » à Mantes-la-Jolie

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo.com

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La Fédération Française de Cyclisme (FFC) avait donné rendez-vous ce jeudi à une vingtaine de coureurs franciliens professionnels, Amateurs et Dames pour la reconnaissance du circuit des Championnats de France qui se dérouleront à Mantes-La-Jolie (Yvelines) du 28 juin au 1er juillet 2018. Côté pros, la sentence est quasi-unanime ! "Même si le circuit est difficile,  je ne pense pas que le dénivelé suffira à lâcher les sprinters", analyse Tanguy Turgis (Vital Concept) qui, à l’instar de Tony Gallopin (voir ici), voit une arrivée groupée chez les pros. "Avec les équipes WorldTour qui peuvent venir avec un gros effectif, il faut s’attendre à un sprint massif", complète Kevin Le Cunff (Saint-Michel-Auber 93) qui espère toutefois "que les puncheurs puissent contrecarrer les plans des sprinters dans le final".  

« UNE ECHAPPEE PEUT ALLER AU BOUT »

Sur ce circuit long de 21,3 km, les organisateurs ont privilégié l’usure plutôt que des grosses difficultés. "Ce parcours oblige à un changement de rythme constant", prévient le représentant de la FFC. Changement de rythme, et changement de décor puisqu’après les premiers kilomètres tracés en milieu urbain, les coureurs entrent dans le Parc naturel du Vexin pour aborder la première difficulté. "Avec le faux-plat descendant juste avant, la bosse est déjà montée à moitié sur l'élan", observe le manager de Saint Michel-Auber 93, Stéphane Javalet. Reste qu’arrivé en haut, "le palpitant sera mis en route", glisse Alexandre Billon (Team Peltrax) qui imagine une course Elites "stratégique, avec pourquoi pas une échappée qui peut aller au bout si le groupe est suffisamment nombreux".

Une hypothèse validée par Baptiste Bleier (CM Aubervilliers 93) qui considère qu'en Elites, "il est probable qu’un groupe d’une vingtaine de coureurs aille au bout". Tous s’accordent en tout cas sur l’absence d’une difficulté qui ferait office de juge de paix. "Les deux autres bosses du circuit se passent bien", souligne Alexis Hoffmann (Paris Cyclisme Olympique) venu également reconnaitre le circuit même s’il ne sait pas encore s’il aura "la chance de le faire". 

« CE SERA FORCEMENT PARTICULIER »

Si tel était le cas, "ce serait un réel plus que ce soit en Île-de-France", s'enthousiasme-t-il comme la plupart des cyclistes présents. "Avec des supporters, les amis et la famille qui feront le déplacement, ce sera forcément particulier", confirme Kevin Le Cunff dont le manager attend de ses coureurs "qu’ils et elles mouillent le maillot sur un circuit qui reste ouvert" et sur lequel Saint-Michel-Auber 93, "qui joue presque à domicile, aura des ambitions dans toutes les catégories".

En féminines aussi ? "C’est un beau circuit vallonné… On va devoir s’accrocher, mais je pense que ça peut le faire", confie Marine Cloarec qui admet toutefois la probablité d’une course maitrisée par "la grosse équipe de la FDJ, même si des individualités comme Audrey Cordon-Ragot ou Aude Biannic pourraient contrarier leur plan".

Sur ce circuit dont les trois bosses n'excluent personne d'office, ce sera peut-être le vent qui jouera le rôle d'arbitre notamment sur le faux-plat à découvert à la moitié du circuit, ou sur la troisième côte en prise au vent. Les heures très matinales -Coupe du Monde de football oblige- du départ de la course Elites (8h15) et pro (8h45) ne semblent pas être sujet à discussion. "Ca ne changera rien : il y aura toujours les 253km à parcourir", élude Tanguy Turgis. Et comme le rappelle Tony Gallopin : "Quel que soit le circuit, c'est toujours aux coureurs de faire la course !"

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