Les idées de la FCWB pour dynamiser le vélo
Thierry Maréchal entame son cinquième mandat à la présidence de la Fédération Cycliste Wallonie Bruxelles, l'aile francophone de Belgian Cycling. Seul candidat à sa réélection le 22 mars dernier, il expose sa vision et son plan sur le cyclisme wallon. Il affirme à DirectVelo sa volonté de "moderniser le vélo". Entretien.
DirectVelo : Dans quelles conditions se sont déroulées les élections ?
Thierry Maréchal : Il n'y avait pas d'autres candidatures. En fait, on n'a réussi à trouver personne pour reprendre mon rôle bénévole. La fonction me prend quatre heures par jour. Initialement, je n'étais pas candidat car je suis fraîchement devenu président de la commission VTT de l'UCI. Mais on m'a demandé de rester président de la FCWB. J'espère que dans quatre ans, je pourrai m'effacer. D'ici là, on aura certainement réussi à développer plusieurs projets.
Quel est ton constat du cyclisme en Wallonie ?
Je ne suis pas de ceux qui pensent que tout va mal. Le cyclisme ne sera jamais en Wallonie le sport le plus important comme en Flandre. Cependant, nos collègues flamands nous envient parfois. Nous avons de belles courses, de beaux parcours et dans le VTT, une très belle structure avec Merida-Wallonie MTB. Il est temps que nous réinventons les formules. On doit moderniser le vélo. Regardons dans les autres sports. En athlétisme, ce sont les trails qui sont dans la tendance. En Wallonie, on n'a aucun problème pour rassembler des milliers de participants à Liège-Bastogne-Liège pour les cyclos.
VERS UN CYCLISME RECREATIF ET ACCESSIBLE
Comment moderniser concrètement le cyclisme en Wallonie ?
Je crois qu'on doit revoir la catégorie des Elites sans contrat. Il y a d'un côté certains Elites sans contrat, ainsi que les Espoirs, qui aspirent à franchir les niveaux et rejoindre le niveau Continental ou passer carrément chez les pros. Pour eux, nous devons améliorer la collaboration avec ces clubs afin de leur donner plus de soutien. D'un autre côté, il y a ceux qui ont moins de talent ou ne peuvent pas s’entraîner autant. Pour ces derniers, je voudrais développer davantage la catégorie des Masters. Beaucoup d'épreuves individuelles devraient passer en courses pour Amateurs.
Entends-tu les difficultés des organisateurs ?
Oui, d'ailleurs, les coûts d'organisation pour une courses pour Amateurs et Masters sont moindres que pour les Espoirs et Elites sans contrat. De plus, ces courses sont à chaque fois une fête du vélo où les gens viennent en famille. C'est plus intéressant pour l'organisateur. En ce qui concerne les taxes d'organisation, la FCWB demande très peu. C'est Belgian Cycling qui exige la plus grande partie.
COURSE AUX POINTS POUR LES JEUNES ?
Tu as également des projets pour les plus jeunes ?
Je comprends les parents qui ne veulent pas mettre leur enfant sur la route. C'est bien que nous puissions compter sur de bonnes bases en VTT et en BMX pour que les jeunes puissent y faire leurs premiers pas. Je crois qu'on doit rendre les courses de jeunes plus dynamique sur la route. Je réfléchis à un format de course aux points. Chez les Juniors, on pourrait imaginer un coureur marquer des points quand il a 30 secondes d'avance sur le peloton. Ce n'est pas évident à mettre en place car sur la route, on a des difficultés à changer les habitudes.
Qu'est-ce qui peut changer dans la structure-même de la FCWB ?
Depuis longtemps, j'essaye de rassembler les différentes provinces, mais c'est difficile. Je me dis qu'on devrait rassembler nos forces, partir d'une structure unique. Dans les mois qui viennent, je veux aussi relancer les commissions par discipline. Avoir une commission cyclo-cross, c'est important. On arrive déjà à en organiser en Province de Liège. C'est un bon point.