Guillaume Delvaux a eu la peau de la barbe de son soigneur

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

Après des victoires suisses et néerlandaises, c'est un coureur régional, Guillaume Delvaux, qui s'est imposé lors de la troisième étape du Tour de Namur ce lundi. Le garçon de 22 ans est voisin du village-arrivée Arbre. Son domicile est situé à deux kilomètres de l'ascension finale. "Je n'aurais jamais imaginé gagner une étape au Tour de Namur", confie-t-il à DirectVelo. "C'est la victoire parfaite ici chez moi. Je ne suis pas certain que je vais trouver le sommeil cette nuit. Je vais peut-être en boire une. Tous mes proches sont ici. Il y a vraiment beaucoup de monde que je connais".

« JE NE PASSE JAMAIS PAR CETTE CÔTE »

Le vainqueur n'a pas été affecté par les chutes survenues dans le final et jusqu'au pied de la dernière côte. "En bas de la dernière bosse, il y avait un gauche-droite. Je savais que la trajectoire serait importante. J'y suis bien passé alors que d'autres ont été surpris. Au pied, je savais également qu'il fallait mettre le petit plateau. J'ai alors embrayé pour reprendre un coureur AGO-Aqua Service qui nous devançait. Puis je n'ai plus décéléré. Quand Adam Lewis s'est rapproché, j'en ai remis une couche" explique-t-il avant de surprendre : "à l'entrainement, je ne passe presque jamais dans cette côte. Je la trouve trop difficile".

SANS ENTRAINEUR

Guillaume Delvaux ne s'est pourtant pas aligné dans les meilleures conditions. "Je travaille. Mes sorties sont donc plus courtes. Je me suis évidemment entraîné en fonction de ce Tour de Namur qui est un objectif, mais je n'ai pas d’entraîneur. J'ai cependant veillé à perdre un peu de poids avant cette course. Je sentais ma forme ascendante à l'exception de cette semaine où je n'avais pas de très bonnes jambes. Finalement, elles étaient superbes aujourd'hui".  Le coureur de Crabbe-CC Chevigny offre ainsi une victoire de prestige à sa formation. "L'équipe était déjà satisfaite de nos prestations. Au briefing, on visait un Top 15 ou un Top 20. Notre soigneur a dit qu'avec un Top 10, il se rasait la barbe", glisse Delvaux avec un bonheur non dissimulé.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Guillaume DELVAUX