Anabelle Dreville voulait « monter des cols » avant le Mondial

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Quelques jours avant de se rendre en Autriche pour participer au Championnat du Monde sur route Elites Dames, Anabelle Dreville a participé au Tour d’Ardèche. Pourtant, son habituelle formation Lotto-Soudal n’était pas du déplacement. Mais l’athlète de 23 ans a trouvé une autre solution pour se rendre sur une course qu’elle dit particulièrement apprécier : rejoindre l'équipe mixte du Crédit Mutuel, au côté de Marjolaine Bazin ou Marion Sicot. “Cela demande quand même de l’investissement de venir courir dans une équipe mixte. Ce n’est pas mon équipe, mais je voulais préparer le Mondial ici alors j’avais organisé ça depuis un bon petit moment. C’était prévu dans mon calendrier”, explique celle qui tenait à enchaîner les ascensions avant un Mondial très difficile. “C’est pour ça que je suis venue ! C’est une course que j’aime bien et une superbe préparation. Je n’ai pas choisi l’Ardèche pour les kilomètres car j’avais déjà bien enchaîné ces derniers temps entre le Tour de Norvège et le Boels Ladies Tour. L’important ici, c’était de monter des cols. Je voulais retrouver du dénivelé”.

Déjà présente au Championnat d’Europe à Glasgow (Ecosse), la médaillée de bronze du dernier Championnat de France va donc doubler la mise sous le maillot de l'Équipe de France. “J’étais plutôt surprise d’être sélectionnée pour les Championnats d’Europe, sur un parcours qui, à la base, ne me convenait pas plus que ça. Mais l’équipe avait été très contente de ma course et j’étais moi-même très satisfaite de ma prestation là-bas. Donc on a décidé de remettre ça pour le Mondial”.   

« IL FAUT BIEN QUE JE GAGNE MA VIE »

Anabelle Dreville est ravie, et si tous les voyants sont au vert en sélection nationale, c’est également le cas au sein de sa formation belge de la Lotto-Soudal. “Je suis vraiment très contente. Je suis épanouie dans ma nouvelle équipe, j’y suis très bien. J’ai pris beaucoup de plaisir sur le vélo cette saison”. Au point d’envisager de continuer le cyclisme à la fin de ses études de médecine ? Pas forcément. “Ca ne change rien. Enfin, on verra… En juin 2019, j’aurai fini l’externat. Puis ce sera ensuite de l’internat. Mais pourquoi ne pas continuer le vélo… Si je trouve une équipe capable de me proposer un salaire correct et qui me paie tout, je pourrais faire un an ou deux de plus sur le vélo”, lâche-t-elle. La porte reste donc entrouverte. “Sinon, clairement, ce sont les études qui priment. De toute façon, il faut bien que je gagne ma vie”.

Une chose est sûre : l’ancienne sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope roule sans la moindre pression, et ça lui va bien. “C’est vraiment quelque chose de positif car dans ma situation, je n’ai pas à me prendre la tête. Le fait de n’avoir aucune pression et de savoir ce qui m’attend plus tard, professionnellement parlant, m’aide à profiter des courses à fond”.

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