L'équipe de France de poursuite masculine s'est classée 7e de la poursuite par équipes de la première manche de la Coupe du Monde ce vendredi. Avec Clément Davy au démarrage, Benjamin Thomas, Bryan Coquard et Florian Maître, les quatre français ont amélioré le temps de la veille, avec 3'57''318. Mais il fallait descendre sous les 3'54'' pour atteindre la petite finale.

CLEMENT DAVY REPOND PRESENT

Steven Henry a fait le choix de faire rentrer Clément Davy au poste démarreur à la place d'Adrien Garel. ''On n'avait rien à perdre avec le 7e temps des qualifications'', justifie l'entraîneur national auprès de DirectVelo. ''J'occupais déjà ce poste en Juniors'', rappelle le Mayennais. Le sociétaire de la Sojasun espoir a répondu présent de l'avis de l'entraîneur de la poursuite. ''Il n'est pas rongé par le stress. L'idée c'était de lui donner sa chance. Il fait son meilleur temps en poursuite au poste de démarreur, il finit la poursuite. Après ça, il peut dire qu'il a fait un temps en Coupe du Monde et le reste du groupe peut avoir confiance en lui. Le voir aller au bout de la poursuite ça ouvre des perspectives de rallonger son premier relais pour soulager les coureurs qui sont derrière'', imagine-t-il.

L'équipe de France de poursuite a besoin d'un vivier suffisant pour passer l'hiver. ''Quand j'ai huit coureurs au début de l'hiver, avec les blessures je n'en ai plus que cinq au moment des mondiaux.'', constate le sélectionneur. Dans la perspective de la qualification olympique, il faudra pouvoir faire tourner l'effectif. ''Il y a six coupes du monde pendant l'hiver et l'année prochaine, cinq coupes du monde en six semaines au cœur de l'hiver, il faudra du monde. Tout le monde aligne les meilleurs coureurs au début de la qualif', ça ne sera pas la même compétition l'année prochaine car il y aura des équipes qui auront un petit peu d'avance. Il faudra être très opérationnel en 2019 pour rattraper notre retard''.

« TOUT LE MONDE EST A FOND »

Le chemin vers Tokyo 2020 est toujours le fil rouge qui guide la poursuite tricolore. Et l'échec de Glasgow (lire ici) lui colle aux boyaux. ''On paie  notre erreur du Championnat d'Europe où nous aurions pu terminer deuxième. Nous sommes dans la position de grapiller des points. Ici à Saint-Quentin, on reprend des points à la Suisse, à la Belgique, à la Russie. Tout le monde va vite mais tout le monde est à fond. Certaines équipes vont changer au Canada, nous, nous aurons le même groupe à Milton. L'idée est de faire le point après cette deuxième manche de la Coupe du Monde'', conclut Steven Henry.