Romain Bardet (Chambéry CF) s'est imposé lors de la quatrième et dernière étape de la Ronde de l'Isard (2.2U), disputée entre Muret et Saint-Girons sur 163,8 km. Il devance Ramunas Navardauskas (VC La Pomme Marseille) et Thomas Bonnin (Albi VS). Yannick Eijssen (PWS-Eijssen) s'adjuge quant à lui la 33e édition de la Ronde de l'Isard.
Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes recueillies par www.directvelo.com dimanche, à l'issue de la dernière étape Muret - Saint-Girons.

Romain Bardet (Chambéry CF)
Vainqueur de la dernière étape
« Je suis très très heureux. C'est ma plus belle victoire. La crise sur le gâteau aurait été de remporter le classement général avec Yoann (Barbas). On y a cru, c'est pour cela qu'on a dynamité la course, comme la veille. On a fait le forcing dans le Portet d'Aspet et une échappée s'est formée, qui collaborait très bien. A trois kilomètres de l'arrivée, quand notre écart sur le peloton du maillot jaune est passée sous la barre de la minute, nous avons compris que c'était cuit et qu'il fallait se concentrer sur la victoire de l'étape. Yoann a décidé d'inverser les rôles et de se mettre à mon service parce que j'étais le plus rapide du groupe. Il m'a emmené dans le dernier kilomètre. Je savais qu'il fallait aborder en deuxième position le virage à 200 mètres de la ligne. »

Frederik Vandervennet
Directeur sportif de Yannick Eijssen (PWS Eijssen), vainqueur final
« La victoire de Yannick dans la Ronde de l'Isard est une confirmation de son talent. Cette année, il a pu s'appuyer sur une équipe bien organisée et très forte. Nous avons eu un peu peur quand un groupe s'est détaché et qu'il a perdu son maillot virtuellement. Il faut rappeler que Yannick n'est qu'à 90% de sa forme optimale. Les coureurs de Beveren 2000 ont refusé de rouler avec nous dans la longue dscente vers l'arrivée, seul le coureur de Jong Vlaanderen (Pieter Serry) collaborait. Dans les tous derniers kilomètres, le soutien de ceux qui étaient intéressés pour défendre leur place au classement a été décisif : Vendée U, l'Entente Sud Gascogne, l'équipe des Etats-Unis. Yannick est déjà suivi par des équipes pro depuis l'an passé et il avait la possibilité de franchir le pas cet hiver mais il a refusé pour se donner les moyens de progresser encore. Sa victoire va améliorer ses chances d'intégrer une grande équipe en 2011. Il va quasiment couper son entraînement pendant une semaine puis nous irons en stage au Grand-Bornand pour reconnaître les étapes du Tour des Pays de Savoie, son prochain grand objectif. »

Nicolas Capdepuy (Entente Sud Gascogne)
2e au classement final
« J'ai connu un moment de panique dans la chute qui est survenue en début d'étape. J'ai freiné tellement fort que j'ai endommagé le boyau et il a fallu changer de vélo deux fois. Je ne suis rentré sur le peloton qu'au pied du Portet d'Aspet. Je ne suis pas parvenu à accompagner les attaques. Il me manquait un peu de force. Peut-être que je n'avais pas totalement récupéré de mes efforts de la veille. Si j'avais pu me glisser dans l'échappée, j'aurais probablement pu remporter la course. J'ai donc une pointe de déception. Mais une deuxième place sur une course de ce niveau, c'est quand même un très bon bilan. J'étais principalement venu pour gagner une étape. La semaine prochaine, je vais couper pour préparer le Tour d'Eure-et-Loir et le Tour du Nivernais-Morvan. Je retrouverai la haute montagne début août sur le Tour des Pyrénées, qui sera un objectif très important pour moi. »

Ramunas Navardauskas (VC La Pomme Marseille)
Maillot vert, 2e de la dernière étape, 5e au classement final
« Je pense que j'étais le plus rapide pour gagner l'étape mais j'ai raté le dernier virage et je suis ressorti sur une mauvaise trajectoire, en 5e position. Si j'avais gardé ma ligne, c'était possible de remporter le sprint. L'étape a été difficile. Quand j'ai vu que le maillot jaune ne suivait pas les attaques dans le premier col, j'y suis allé. L'équipe avait bien préparé le terrain en envoyant Evaldas Siskevicius et Edgaras Kovaliovas à l'avant. Mon directeur sportif m'avait dit de disputer le sprint à l'arrivée pour prendre la bonification et remonter d'une place au classement général. Maintenant, place à Paris-Roubaix espoirs ! »