Trois questions à Yoann Barbas

4e de la Ronde de l'Isard, son grand objectif de la saison, Yoann Barbas (Chambéry Cyclisme Formation) revient pour www.directvelo.com sur sa déception qui l'emporte et les petites satisfactions qui ensoleillent le bilan.

DirectVélo : Pourquoi était-il impossible de renverser la tendance sur la dernière étape, alors que tu étais dans une échappée qui avait distancé le maillot jaune ?
Yoann Barbas : Nous avons bien collaboré tous ensemble. Mais dans le dernier col, La Core, nous nous craignions tous les uns les autres. Nous avons pinaillé. J'étais le mieux placé au classement général, j'ai pris les choses en main. L'écart a chuté dans la descente parce que des équipes comme le Vendée U ou l'Entente Sud Gascogne sont venues aider le maillot jaune à rouler. C'est vraiment dommage. Quand on a compris que c'était cuit pour gagner le classement final, on a décidé de jouer l'étape. J'ai emmené Romain (Bardet) dans les sept-cents derniers mètres. C'était une manière de le remercier après les efforts qu'il a consentis pour moi pendant quatre jours. Il méritait sa victoire.

Sur l'avant-dernière étape, ton équipe a laissé filer Yannick Eijssen et Nicolas Capdepuy, qui terminent premier et deuxième au classement général. Que s'est-il passé ?
Nous nous trouvions dans une première cassure. Quand nous avons été repris, nous sommes descendus à la voiture de notre directeur sportif pour aller aux infos. Ensuite, en remontant, nous avons vu l'ardoisier indiquer un écart de 55 secondes. Sur l'instant, nous n'avons pas compris ce qui s'était produit. L'équipe a été techniquement au point, il faut la remercier. Elle a appliqué les consignes à la lettre, elle a vissé là où il fallait. Nous avons payé les circonstances de course. J'ai coincé dans la montée d'Ax-3 Domaines. Je n'ai pas réussi à reprendre assez de temps sur les échappés dans l'ascension. Forcément, il y a de la déception. J'étais venu sur la Ronde de l'Isard pour gagner.

A-tu néanmoins pris du plaisir ces quatre jours, à courir sur tes routes d'entraînement ?
Oui, c'était une véritable joie. Comme je vis à Chambéry, où je poursuis mes études et fais un stage en entreprise, je n'étais pas revenu ici depuis deux mois et demi. J'ai vu de nombreuses personnes, des cyclos surtout, que je connaissais pas mais qui m'encourageaient sur le bord des routes. Vis-à-vis de ces gens, peut-être que la moindre des choses aurait été de gagner.

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Yoann Barbas, un peu déçu par sa Ronde de l'Isard / 
Crédit Photo : Etienne Garnier -
www.velofotopro.com

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