Lucas Dubau renaît toujours en décembre

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

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Après un début de saison sans grands résultats, Lucas Dubau revient sur le devant de la scène. Le Champion de France Espoirs s'est offert la victoire du cyclo-cross de Troyes-La Rosière (C2), sa première à ce niveau en Elites. Avec son frère Joshua, ils signent même le doublé (voir le classement)."Ce n'est jamais facile le passage chez les Elites pour les Espoirs, surtout au niveau mondial", comme il l'explique à DirectVelo au pied du podium.

DirectVelo : Pensais-tu pouvoir gagner une course UCI pour ta première saison en Elites ?
Lucas Dubau : Je m'étais dit qu'une place de 5e, c'était déjà un beau résultat. Je suis vraiment content de gagner une C2. Ce n'est jamais facile le passage chez les Elites pour les Espoirs, surtout au niveau mondial. On n'a pas beaucoup de points, je suis 80e à l'UCI, donc je pars loin sur la grille.

Ici à Troyes, tu as pu bien partir...
Je savais que le départ était important. Je devais sortir parmi les quatre premiers et j'étais deuxième derrière Yann Gras. Dans le premier dévers j'ai choisi de passer en bas et Yann, en haut et j'ai tout de suite pris deux secondes d'avance. J'ai décidé de jouer ma chance, c'était mon jour. J'ai vite pris dix secondes. J'ai eu un peur de ne pas tenir les quarante dernières minutes mais ça a tenu. J'ai réussi à faire le vélo que je fais à l'entraînement.

« IL FAUT ALLER PRENDRE DES FESSÉES »

Avec Joshua, vous réalisez encore un doublé après Valkenburg en Coupe du Monde et le Championnat de France...
C'est un scénario de course qu'on aime mais qui est difficile à mettre en place tous les week-ends. Mais quand la forme est là, c'est plus facile pour nous de gagner.

Tu avais un peu de mal depuis le début de saison. Cette victoire peut-elle être un déclic ?
En rigolant, je disais hier qu'avec le mois de décembre, je vais enfin rouler vite. L'an dernier c'était exactement la même chose, les premières Coupes du Monde, j'étais entre la 20e et la 30e place et à Namur, je termine 3e, avant de devenir Champion de France. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours plus de mal dans les premières courses et on a toujours bien marché en fin de saison.

Vous êtes allés courir en Belgique il y a quelques semaines. Tu en retires le bénéfice aujourd'hui (samedi) ?
Gagner des courses régionales c'est bien mais ce n'est pas comme ça qu'on progresse. C'est toujours en côtoyant le haut-niveau qu'on élève le sien. Il faut aller prendre des fessées, partir en dernière ligne, jouer la 20e place. Il y a deux semaines, je n'arrivais pas à battre Thomas Joseph et aujourd'hui, il ne termine même pas dans les dix (14e, NDLR). Après la Coupe du Monde de Coxyde (44e), je me suis remis en question,  j'ai bossé ces deux dernières semaines.

« POURQUOI PAS UNE DEUXIÈME COUPE DE FRANCE ? »

Le circuit de Troyes pourrait-il recevoir une compétition officielle comme une Coupe de France ?
Largement ! C'est un beau site. Certains disaient qu'il était plat mais il est plein de relances, de petites buttes, de dévers. On a eu la chance de ne pas avoir de pluie, sinon on n'aurait pas pu passer les dévers à vélo.

Tu repars pour un long déplacement pour courir demain (dimanche) en Bretagne.
Je serai à Lanarvily, pour encourager les organisateurs. A l'avenir, ce serait bien de créer comme une deuxième "Coupe de France", un circuit avec plusieurs épreuves. Maintenant qu'il y a des épreuves UCI en France, pourquoi ne pas créer un second challenge ?

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