Bryan Alaphilippe : « J’en avais ras-le-bol du vélo »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Bryan Alaphilippe est de retour aux affaires. Et c’est du côté du Team Peltrax-CS Dammarie-les-Lys que le coureur de 23 ans tente actuellement de se relancer, après une saison 2018 où il s’était éloigné des compétitions, durant plusieurs mois. “Je suis encore loin de mon meilleur niveau, mais ça commence à aller mieux”, se félicite auprès de DirectVelo celui qui a pris la 15e place de Bordeaux-Saintes, dimanche dernier (voir classement). “J’étais un peu malade la semaine précédente, et ça m’a lâché dans les deux derniers tours. Mais Bordeaux-Saintes m’a quand même remis en confiance, et je pense que ça ira mieux dans les semaines qui arrivent”

DES DÉCISIONS PERSONNELLES

Bordeaux-Saintes, justement. Il y a très exactement un an, c’est  avant cette épreuve que le sprinteur avait pris une décision très importante : arrêter la compétition, lui qui ne portait le maillot du Team Pro Immo-Nicolas Roux - future formation lauréate du Challenge BBB-DirectVelo - que depuis quelques semaines. “J’étais dans de bonnes conditions chez Pro Immo. Mais je n’avais simplement plus envie. J’en avais ras-le-bol du vélo, et je voulais m’écarter de ce milieu-là. Pour moi, c’était fini. Ce n’était pas une parenthèse, je comptais arrêter pour de bon”.

Mais alors, qu’est-ce qui a convaincu le petit-frère de Julian Alaphilippe de reprendre la compétition, quelques mois plus tard, fin 2018 ? “Après trois-quatre mois sans courir, ça commençait à vraiment me manquer, alors j’ai décidé de reprendre”. Entre temps, il avait également passé plusieurs jours sur les routes du Tour de France, pour y supporter son frère, finalement double vainqueur d’étapes au Grand-Bornand puis à Bagnères-de-Luchon, et meilleur grimpeur de l’épreuve. “Le voir sur le Tour, être dans cette ambiance… Tout ça m’a redonné l’envie”. Que ce soit dans un premier temps pour arrêter la compétition, puis ensuite pour la reprendre, Bryan explique avoir toujours pris les décisions tout seul, sans que son entourage n’y joue un rôle important. Y compris Julian. “Il comprenait et il m’avait toujours dit que si j’en avais marre, ça ne servait à rien de continuer”.

NE PAS AVOIR DE REGRETS

Alors désormais, avec quelles ambitions l’ancien vainqueur d’étape sur le Tour du Portugal 2017 (2.1) compte-t-il s’aligner sur les prochaines courses ? “Je veux juste prendre du plaisir sur le vélo et retrouver mon meilleur niveau. J’ai bien l’intention de faire une saison pleine et d’être sérieux. Au niveau de l’équipe, ce serait top de pouvoir se maintenir en DN1”, résume-t-il. “J’ai fait trois ans à l’Armée de Terre mais en réalité, je n’ai jamais véritablement été pro dans ma carrière de cycliste. Je pense avoir toujours une bonne marge de progression. J’ai réalisé qu’il fallait que j’essaie, que je m’implique au moins une fois à 100%, pour ne pas avoir de regrets”.

Conscient qu’il aura besoin de temps pour retrouver ses meilleures sensations, Bryan Alaphilippe espère tout de même déjà faire parler sa pointe de vitesse le week-end prochain, à l’occasion de la première manche de la Coupe de France DN1, Nantes-Segré. “L’équipe compte sur moi pour aller marquer des points, même si nous avons plusieurs coureurs rapides et que je ne serai pas la seule carte du groupe”, nuance celui qui parle de “test intéressant” face aux meilleurs sprinteurs de ce peloton amateur. “On n’est pas sûr d’avoir un sprint malgré tout. On l’a d’ailleurs vu à Bordeaux-Saintes. Encore une fois, ça dépendra aussi de la météo”.

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