Marion Sicot : « Aller plus haut »

Crédit photo Justine Morizet

Crédit photo Justine Morizet

Marion Sicot reste sur sa faim. Ce dimanche, la sociétaire de la formation Doltcini-Van Eyck Sport a décroché le premier podium de sa saison, au niveau national, sur la première manche de Coupe de France, le Grand Prix Trévé-Le Ménec-Loudéac (voir classement). Une performance qui lui laisse toutefois un goût d'inachevé. ''Je suis contente d'être troisième, mais je venais pour gagner. J'ai crevé au troisième tour. Ma voiture était assez loin, donc j'ai attendu un peu de temps. J'ai chassé assez longtemps, donc ça a laissé des traces'', déclare-t-elle à DirectVelo.

« J'AI BUTÉ »

Tout au long de l'épreuve, la grimpeuse de 26 ans a été particulièrement active. ''J'ai réalisé une course offensive car j'ai de gros objectifs qui arrivent et la forme est bonne. J'ai pas mal tenté'', reconnaît-elle. Au fil des kilomètres, elle s'est affichée comme l'une des plus fortes du groupe des favorites. ''Je me détachais souvent avec Audrey (Cordon-Ragot). Avec l'accumulation des kilomètres, ça a usé pas mal de filles''.

Dans le final, Marion Sicot a été surprise par l'attaque d'Audrey Cordon-Ragot, sa principale concurrente. ''Elle a bien joué le coup. On était fortes toutes les deux, mais elle a attaqué de derrière. J'ai essayé de réagir, mais elle a fait un petit écart. J'y suis allé, je me suis rapprochée à cinquante mètres d'elle, mais j'ai buté''. En tête, la Bretonne a ensuite fait parler ses qualités de rouleuse. ''Elle a pris du terrain. Il y avait trois filles derrière, et je n'ai insisté quand j'ai vu qu'elles se rapprochaient derrière moi. Je savais que ça allait être dur au sprint contre Clara (Copponi)''.

« PROUVER CE QUE JE VAUX »

Au terme de ce sprint en petit comité, l'Orléanaise a dû se contenter de la troisième place. Pas de quoi la contenter pleinement. ''Il m'a manqué le petit plus et le petit jump pour boucher l'écart. Ma crevaison m'a fait faire des efforts supplémentaires. C'est rageant, mais je ne me cherche pas d'excuses''. Marion Sicot a pu se tester ce dimanche. Et voir que ses sensations étaient bonnes. ''J'ai changé d’entraîneur cette année. Je travaille désormais avec Franck Alaphilippe. Je lui fais totalement confiance'', reprend celle qui espère se montrer à son avantage sur les Classiques ardennaises. ''J'ai envie de prouver ce que je vaux au niveau international. Je vise l' Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne, et Liège-Bastogne-Liège''.

Sur ces épreuves, elle espère parvenir à se rapprocher des meilleures. ''Si je réitère un Top 30 comme l'an dernier à Plouay, voire un Top 20 sur l'une de ces trois courses, ça serait vraiment super''. Bien qu'elle occupe les premiers rôles de la Coupe de France (voir ici), la lauréate du Grand Prix Femin'Ain d'Izernore 2017 ne fera pas du classement général un objectif prioritaire. ''Je vais louper au moins deux manches sur les cinq. Je préfère progresser à l'international''. Elle espère également parvenir à renouer avec la victoire, après une année de disette. ''Décrocher une victoire, c'est vraiment l'objectif. J'avais montré que j'étais là à Plouay et au Tour de l'Ardèche. J'espère confirmer et aller plus haut'', conclut-elle.

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