Steven Henry : « Personne ne m'a dit "On arrête" »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

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A partir de ce mercredi, l'équipe de France piste va participer au Tour du Loir-et-Cher. C'est un retour sur la route pour le groupe endurance, après le Tour de Normandie en 2017, avec des coureurs qui sont aussi des routiers (voir la sélection). Pour cette course 2.2, François Lamiraud occupera le poste de directeur sportif. C'est aussi l'occasion de faire le point avec Steven Henry, l'entraîneur national, sur la course à la qualification olympique pour 2020.

DirectVelo : Quel est l'intérêt de la participation de l'équipe de France piste au Tour du Loir-et-Cher ?
Steven Henry : Il y a un intérêt physique et sportif. C'est une course où ça roule vite, où il faut mettre du braquet. Mais si nous avons postulé c'est parce que les équipes des coureurs concernés, le Vendée U et la Groupama-FDJ Continental, n'y participent pas. Nous y sommes en complément des équipes, pas en concurrence.

« C'EST IMPORTANT QUE FRANCOIS LAMIRAUD SOIT LA »

Comment as-tu choisi tes coureurs pour le Loir-et-Cher ?
Je me suis appuyé sur le collectif de l'endurance et en fonction des différents fronts des clubs ou des équipes. Par exemple, pour Florian Maître, c'était intéressant de repartir sur une course par étapes après Paris-Mantes. Florian est assez solide dans ce type d'épreuve. Pour Thomas Denis, c'est un dernier cycle de travail après la Normandie et le Triptyque des Monts et Châteaux. Enfin, c'est important pour Donavan Grondin de faire cinq jours de course à ce niveau.

Quels sont les objectifs de l'équipe ?
On y va pour performer, être acteur de la course. Ce sera le mot d'ordre avec François Lamiraud. C'est important que François soit là car il connaît bien le Tour du Loir-et-Cher et les coureurs. Il l'a disputé avec le Blois CAC 41, il connaît les changements de direction. Si il y a des coups de bordures, il faudra être capable de suivre ou, même, de les provoquer. Même si on ne vise pas le classement général, ce serait bien de jouer un classement annexe.

« LE GROS POINT NOIR, C'EST LA POURSUITE HOMMES »

Où en est la course à la qualification olympique après les Championnats du Monde du mois de mars ?
Pour l'Omnium et l'Américaine, c'est bien engagé. En poursuite par équipes féminine, nous sommes à la bataille, 9e actuellement, mais c'est serré. Nous sommes là où nous pensions être, même si le Mondial (9e NDLR) est une déception. Le gros point noir, c'est la poursuite hommes. On s'interroge. On a envie de continuer à jouer la qualification mais ça passe par un podium au Championnat d'Europe, en Coupe du Monde et un Top 5-6 au Championnat du Monde. (La France est 13e du classement olympique à 1390 points des Suisses, 8e NDLR).

Est-ce que ça remet en cause la stratégie de la poursuite par équipes ?
Les équipes qui sont devant nous sont souvent formés de purs spécialistes. Notre schéma de routiers-pistards, partagé par la Suisse et l'Italie, c'est bien pour faire 3'54"-3'53" mais c'est peut-être dépassé pour descendre sous les 3'50". Pour 2024, il faudra peut-être choisir un nouveau schéma.

PAS DE JEUX EUROPEENS

Est-ce que les coureurs et les groupes sportifs continuent à te suivre ?
Les coureurs sont toujours motivés. A la fin du mois d'avril, je rencontrerai tout le monde, Groupama-FDJ, Vendée U, Vital Concept. Personne ne m'a dit "on arrête". Nous allons établir les dates des stages de mai et juin pour nous caler au plus près du calendrier des athlètes.

Quels sont les prochains rendez-vous sur piste ?
On pense à une participation aux 6 Jours des Roses à Fiorenzuola en Italie (6-11 juin). En revanche, nous n'irons pas aux Jeux Européens à Minsk (27-30 juin) qui ne rapportent pas de points pour la qualification olympique.

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