Un « déjà vu » et deux pandas pour Arvid De Kleijn
Arvid De Kleijn se sent comme chez lui à Vendôme. La sous-préfecture du Loir-et-Cher et ses 17.000 habitants avaient déjà eu l’occasion de voir le Néerlandais l’emporter en ces lieux en 2017. Deux ans plus tard, la plus longue étape du Tour du Loir-et-Cher et ses 211 kilomètres a une nouvelle fois permis au sprinteur du Team Metec-TKH de l’emporter (voir classements). “Je crois que ces routes me conviennent bien ! Je suis d’autant plus heureux de gagner que je doutais de ma condition ces derniers jours, alors ça fait vraiment plaisir”.
« JE ME SUIS VRAIMENT FAIT MAL »
Le coureur de 25 ans ne doutait pas de sa pointe de vitesse, lui qui a récemment été incroyable de régularité sur le Tour de Normandie (2.2), en y remportant une étape et en terminant dans le Top 10 de chacune des sept étapes. Il était simplement inquiet de la façon dont il allait pouvoir récupérer de sa lourde chute de mercredi dernier, sur la 1ère étape de l’épreuve. “Je me suis vraiment fait mal et je ressentais encore les douleurs de cette chute aujourd’hui (vendredi)”. Pourtant, le 2e du dernier Tour de Normandie avait tout de même été cueillir la 5e place de cette même 1ère étape. “J’avais chassé un bon moment pour rentrer après la chute, et j’étais revenu dans le peloton à quinze bornes de l’arrivée. Un coéquipier est venu me demander si je voulais faire le sprint, et il était évident que je voulais essayer”, sourit-il auprès de DirectVelo, après coup.
Les symptômes de cette chute, le Batave les ressentait donc encore sur cette 3e étape, mais il a tenté d’en faire abstraction. “Je n’avais pas de bonnes sensations sur le début de course, mais je m’y attendais. J’ai bien expliqué aux gars de ne pas s’inquiéter, et que ça risquait d’aller mieux en cours de journée. Et effectivement, j’ai retrouvé des jambes après une centaine de kilomètres”. Après avoir pris la roue de Jan Barta, qui a lancé le sprint aux 300 mètres, Arvid De Kleijn est parvenu à le déborder, pour s’imposer avec plusieurs longueurs d’avance. “C’est vraiment une belle victoire, même si celle d’il y a deux ans était encore plus forte en terme d’émotions. Maintenant, ce qui arrivera ces deux prochains jours ne sera que du bonus, puisque je venais ici pour remporter une étape”.
« MA PETITE AMIE L’ADORE ! »
La mission est en effet accomplie pour celui qui avait promis à sa petite amie de lui rapporter un nouveau souvenir du Loir-et-Cher. “Quand j’avais gagné ici la dernière fois, j’avais reçu un panda en peluche sur le podium protocolaire, et ma petite amie l’adore ! Elle m’avait demandé d’en ramener un deuxième, et c’est chose faite”, justifie-t-il, tout sourire, lorsqu’il est obligé de décliner la proposition de Jan Barta - son dauphin de l'étape - de lui offrir la peluche en échange de son maillot jaune, au moment de l’interview d’après-course.
Ce succès confirme surtout le retour au premier plan d’un athlète qui n’avait pratiquement pas eu l’occasion de courir l’an passé, la faute à deux opérations au niveau de ses deux genoux. “Je suis tranquille désormais, c’est du passé”, promet-il.