Claudio Imhof : « C'est immense »
Claudio Imhof a remporté ce jeudi sa première course chez les professionnels sur la première étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), disputée entre Charvieu-Chavagneux et Villefontaine (Isère). Spécialiste de la piste, le coureur suisse a devancé dans un sprint à deux, Matthias Krizek (Team Felbermayr-Simplon Wels), (voir classement). Le sociétaire d'Akros-Thömus ne portera malgré tout pas demain le maillot jaune sur la deuxième étape, mais ce sera celui qu'il a battu. Il revient pour DirectVelo sur son succès.
DirectVelo : Que représente pour toi ce succès ?
Claudio Imhof : C'est immense. Je suis vraiment content de cette victoire. J'ai passé un bon hiver avec une victoire en Coupe du Monde sur piste. Ensuite, j'ai effectué un bon Tour de Romandie où j'ai presque fini dans les dix premiers du chrono. Je ne croyais pas être capable de performer ainsi aujourd'hui.
« SURPRIS DE RENTRER »
Est-ce que c'était l'objectif de prendre l'échappée ce matin ?
Lors des 20 premiers kilomètres, j'étais vraiment à bloc car je sortais du Tour de Romandie qui a fini dimanche à Genève. J'avais vraiment du mal. J'ai vu qu'un bon rouleur, Matthias Krizek, était à l'avant dans une échappée de trois coureurs. Je suis sorti en contre et je me suis dit que j'allais essayer de boucher le trou qui était à 1'30" à ce moment. J'ai été surpris de rentrer. Ensuite, on s'est bien entendus jusqu'au bout.
Quand as-tu compris que la victoire allait se jouer dans l'échappée ?
Avant d'entrer sur le circuit, on avait encore 4'30", je me disais que c'était possible qu'on aille au bout avec tous les virages et la route mouillée. Derrière, dans le peloton, ça ne pouvait pas rouler beaucoup plus vite vu que c'était technique.
« J'AI JOUÉ SUR MON EXPERIENCE DE LA PISTE »
En tant que pistard, étais-tu confiant au moment du sprint ?
Je suis pistard mais je ne suis pas un coureur très explosif. Sur les 200 derniers mètres, j'ai quand même joué sur mon expérience de la piste pour laisser un trou et remonter Matthias sur la fin.
Est-ce une déception pour toi de ne pas revêtir le maillot jaune ?
Ce n'est vraiment pas une déception. J'ai gagné l'étape, c'est déjà énorme. Je suis très content. Bien sûr, j'essaierai quand même de le prendre demain ou dans les prochains jours. Je vais tout donner.
« LE BUT RESTE LES JEUX OLYMPIQUES SUR LA PISTE »
Tu es surtout un spécialiste de la piste. Quespères-tu cette année sur la route ?
Lors des quatre dernières années, je me suis vraiment concentré sur la piste. Le but reste les Jeux Olympiques à Tokyo avec l'omnium et la poursuite par équipes. Cette année, j'ai fait plus de route. Je ne veux pas refuser si j'ai encore la possibilité de passer à l'échelon supérieur.
Tu viens de participer au Tour de Romandie. Que retiens de cette expérience ?
C'était vraiment énorme de participer à une épreuve WorldTour avec la croix suisse sur le dos. Tous les spectateurs nous ont encouragés. C'était vraiment un plaisir. J'espère que ce sera la même chose au Tour de Suisse.