La poisse quitte enfin David Fransen
La semaine dernière, au Tour d'Albanie (2.2), David Fransen s'est mis en évidence. Il a porté le maillot rouge de meilleur grimpeur. Une performance, anecdotique certes, mais qui le réjouit : "Nous sommes amateurs et pour une équipe comme la nôtre, porter un maillot distinctif sur une épreuve UCI, c'est génial, dit-il à DirectVelo. Ce maillot, je suis allé le chercher au sprint. Je me suis battu, et j'ai gagné !" Le sociétaire du club d'Audenarde, Asfra Racing Team, a eu beaucoup de mal à le défendre. "J'étais le plus fort le premier jour, mais j'ai aussi eu un peu de chance. Lors de l'étape-reine, j'étais surveillé par les équipes italiennes. Elles ont accéléré systématiquement et j'ai subi le contre-coup". Il a dû rendre les armes et le maillot rouge avec.
Le citoyen de Saint-Nicolas a rapporté trois paletots chez lui. Il estime qu'ils représentent tous quelque chose de différent : "Je dédie mes deux premiers maillots rouges à deux personnes décédées, et le troisième, cela représente tous les efforts que j'ai fournis pour en arriver là. J'ai bien savouré quand même et j'en suis très content".
UN GRAND VOYAGEUR
C'est la deuxième année consécutive que David Fransen prend part au Tour d'Albanie. "J'ai toujours eu envie de voyager. Je voulais voir autre chose que le paysage belge" explique celui qui a bien aimé rouler à l'autre bout de l'Europe. "On a parcouru environ huit cents kilomètres sur cinq jours. Cela n'arrive pas tous les jours de faire autant de kilomètres en si peu de temps... C'est aussi une bonne préparation pour la suite, même si l'objectif de l'équipe était de bien y figurer et d'aller y chercher un succès d'étape comme l'an passé. Malheureusement, ce n'était pas le cas mais j'ai pu combler ce vide en montant sur le podium trois fois", explique celui qui fut le premier surpris de porter ce maillot : "J'étais avec deux Italiens, qui sont plus à même de monter des cols de huit kilomètres. Donc, les battre m'a donné beaucoup de confiance en moi. En plus, ce n'était même pas moi qui devait être dans l'échappée à la base, ce jour-là".
LA MALCHANCE EST ENFIN PARTIE
David Fransen fut longtemps malchanceux ces dernières saisons. Il fut notamment victime de plusieurs fractures de la clavicule. "Oui, sans compter les nombreux ennuis mécaniques qui m'ont parfois empêché de faire un résultat..." précise-t-il. "Heureusement, 2019 semble être la bonne année pour moi". Cette malchance lui a peut être fermé les portes d'une saison au niveau Continental. En effet, l'ancien stagiaire de T.Palm-Pôle Continental Wallon n'a pas pu signer pour la formation belge pour l'année suivante : "Je n'ai pas fait beaucoup de courses avec eux suite à mes blessures... Je garde tout de même un bilan positif de ce stage. J'ai eu la chance de découvrir quelques belles courses et je sens que cela m'a fait progresser", détaille celui qui est content de son sort dans l'équipe de Luc Assez. "L'ambiance est très bonne, le programme de courses me convient, le staff s'occupe bien de nous, on a du bon matériel, ... Tout va bien" relate-t-il. "On me permet aussi de concilier facilement études et vélo, donc c'est aussi un avantage indéniable".
David Fransen ne se fait pas d'illusions sur sa carrière. "Je ne serai pas un grand professionnel, je le sais bien, mais j'aurais aimé être en Continental encore une ou deux années supplémentaires" regrette-t-il. "Mais si on me donne un contrat, je l'accepterai, bien sûr ! En tous cas, j'espère que ce maillot va m'ouvrir des portes pour l'année prochaine" conclut le garçon de 22 ans.