Depuis l’an passé, Carlos Rodriguez Cano est clairement l’homme fort du peloton espagnol, au sein des rangs Juniors. Champion national du chrono l’an passé, 3e des Championnats d’Europe sur route en République tchèque (7e du chrono), 6e de Paris-Roubaix, il a depuis confirmé son talent ces dernières semaines, dans la peau d'un "J2", en remportant successivement la Gipuzkoa Klasika, disputée autour de San Sebastian, puis le Tour de Gironde, sur les routes françaises, il y a une semaine. “Je suis plutôt content de mes derniers résultats. J’ai montré ce dont je suis capable sur ces dernières courses. J’espère continuer de cette façon-là”, résumait-il de façon très sobre et calme auprès de DirectVelo, ce dimanche soir.

Le jeune homme de 18 ans s’est encore montré à son avantage ce week-end, sur les routes du Trophée Centre Morbihan, dont il avait pris la 5e place l’an dernier après avoir enlevé l’ultime étape. Cette fois-ci, l’Andalou a dû se contenter de la 6e place, malgré une course offensive du collectif ibère, notamment à l’occasion de l’étape finale vers Locminé. “Dès le début de course, nous avons décidé de tout tenter avec l’ensemble de l’équipe. Nous étions toujours devant, placés, et l’idée était d’essayer de prendre une échappée. Pour être honnête, il faut avouer que l’équipe du leader a été très solide tout au long de cette étape et malheureusement, nous n’avons pas réussi à créer un mouvement de course qui aurait pu les mettre réellement en danger. Mais bon, nous avons fait au mieux pour gagner l’épreuve, car nous étions là pour ça, et nous pouvons être content de ce que l’on a fait”.

UNE VISION À COURT TERME

Le résident d’Almuñécar - à l’est de Malaga -, pouvait tout de même espérer un peu mieux, notamment lors de l’exercice chronométré de dimanche matin. “J’aurais certainement pu faire un contre-la-montre un peu meilleur, en terme de résultat brut, mais les sensations étaient bonnes et c’est ce qui importe le plus”. Carlos Rodriguez Cano, qui a commencé le cyclisme dès son plus jeune âge, se veut serein. Le garçon semble savoir où il va. “Je prends du plaisir sur mon vélo et je veux continuer comme ça, en profitant de chaque compétition”.

Ainsi, l’habituel sociétaire de la formation Kometa, bercé durant son enfance par les victoires d’Alberto Contador, préfère botter en touche lorsqu’on l’interroge sur ses objectifs à venir. “La seule chose importante, c’est de prendre les courses comme elles viennent et d’essayer de faire du mieux possible à chaque fois. Après, que les résultats suivent ou non… Il y aura forcément une part de chance. Je n’ai donc pas ciblé de courses en particulier. Chaque chose en son temps”.