Il connaît les moindres recoins du circuit de l'Exclusivelo Tour du Canton de Lanvallay par cœur. Chez lui, dans sa commune, il sera impossible de prendre Baptiste Renault en défaut. D'autant plus que les organisateurs de l'épreuve sont ses parents. Ce dimanche, la famille Renault sera pleinement investie dans sa course. ''C'est important car c'est chez moi, sur mes routes. C'est également une Élite Nationale, mon père a monté en gamme. Ça sera important par ce fait. En tout cas, cette course fera plaisir à tout le monde'', explique-t-il à DirectVelo.

Le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC s’infligera-t-il une pression supplémentaire au départ de l'épreuve familiale, devant l'ensemble de ses proches ? ''Je n'ai pas de pression pour ma course. Si j'en ai, c'est parce que j'espère que la course soit bien organisée. Je la prendrai comme course normale, même si je serai encore plus motivé'', reprend le local. Pour lui, au regard de ses adversaires, son statut risque de changer à cause de sa connaissance des lieux et du parcours. ''Peut-être que ça se sait dans le peloton que ma famille organise, mais ça ne change rien. La seule chose qui va changer, c'est qu'il savent que je suis chez moi''.

« JE NE PEUX QU'EN TIRER PROFIT »

Sur ses routes d'entraînement, le coureur de 23 ans disposera de l'avantage du terrain. ''Je ne peux qu'en tirer profit. J'aiderai mes coéquipiers en leur expliquant les points dangereux. La course en ligne sera usante. Le vent va beaucoup jouer. Ce n'est pas très dur, mais la bosse va faire mal. Si les organismes sont fatigués ça va péter''. Après leurs succès au classement général du Tour de Loire-Atlantique et celui de la 4e manche de Coupe de France DN1 à Luneray, les coureurs de Sojasun espoir-ACNC ont le vent en poupe. ''On est tourné vers le collectif. Il n'y a pas d'individualité. On se met tous au service pour les leaders désignés au départ des courses''.

Baptiste Renault se montrera forcément ambitieux. L'histoire serait parfaite pour lui s'il parvenait à s'imposer. ''Mais un Top 10 serait déjà cool'', tempère celui qui retrouve des sensations à la suite de sa fracture du scaphoïde survenue à Manche-Atlantique et qui l'avait contraint à observer plusieurs week-ends de repos. ''J'ai vraiment rongé mon frein. J'étais content de voir que mes coéquipiers réalisaient de bons résultats, mais j'aurais voulu être avec eux. Maintenant, je suis sur la pente ascendante. Il me reste à concrétiser'', concède le 7e du Grand Prix de Guichen (Toutes catégories). Dans les semaines qui viennent, il tentera de montrer qu'il a bel et bien retrouvé son niveau en décrochant une victoire.