L'attractivité des courses sur route est un sujet de préoccupation à l'Union Cycliste Internationale. Le Comité directeur de l'UCI a approuvé un plan d'action dont l'objectif est d'améliorer l'attrait du public et de donner de l'intérêt aux épreuves.

L'UCI va lancer un sondage pour mieux connaître les attentes du public. Dans le même temps les différentes parties prenantes du vélo seront consultées.

A la fin de cette consultation, des propositions seront soumises à approbation auprès du Conseil du Cyclisme Professionnel et du Comité directeur de l'UCI.

Pendant sa campagne électorale de 2017, David Lappartient a annoncé la création un groupe de travail sur l'attractivité des courses. Le déroulement du Tour de France 2018 l'a convaincu de poursuivre dans cette voie. "Quand le téléspectateur voit les huit coureurs de l’équipe [Sky NDLR] dicter l’allure et verrouiller la course, ils hésitent à zapper pour regarder un feuilleton. A ce niveau, la balle est dans notre camp: il appartient à l’UCI de faire en sorte que ses courses soient attractives, avait déclaré le Président de l'UCI en juillet dernier. On ne s'interdit rien".

Ce n'est pas la première fois que l'UCI se penche sur le niveau du spectacle des courses sur route ni qu'elle donne la parole aux spectateurs.

En février 2013, acculée par le scandale Armstrong, la fédération internationale avait déjà lancé une consultation de toutes les composantes du cyclisme pro, y compris le public. Sous le thème "Pour un futur radieux dans le cyclisme" le questionnaire à remplir en ligne était divisé en quatre axes : la mondialisation, la lutte contre le dopage, les coureurs et le calendrier. C'est dans ce dernier thème qu'apparaissait la question : "Comment rendre les courses plus attrayantes pour les spectateurs?". 6000 personnes avaient répondu à ce questionnaire.

Mais c'est du Conseil du Cyclisme Professionnel qu'est venue, avant la fin de la consultation, l'idée de l'expérimentation du classement d'attractivité - au nom guère attrayant - et de la réduction du nombre de coureurs par équipes à l'occasion du Tour de Pologne 2013. Une expérience sans lendemain pour le classement d'attractivité mais pas pour la réduction des effectifs des équipes (relire ici).