Cette saison, Maël Guégan ne parvient pas à trouver la faille. Très régulier dès les premières épreuves de l'année, le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC n'a toutefois pas réussi à décrocher la moindre victoire en 2019. Une fois encore, et ce pour la quatrième fois de l'année, il a dû se contenter de la deuxième marche du podium à l'occasion de Paris-Connerré (voir classement). Une frustration pour lui. ''Je suis un gagneur et je n'arrive pas à me contenter d'une deuxième place, souffle-t-il auprès de DirectVelo. Je suis tombé sur plus fort. C'est dommage, je tourne autour. J'ai six podium cette saison et quinze ou seize Tops 10. C'est comme ça''.

« MA PLUS BELLE SAISON EN ÉLITE »

Bien qu'il ne parvienne pas à assouvir sa soif de victoires, le Breton sait qu'il réalise un exercice 2019 des plus corrects. Souvent placé, à l'instar de sa 5e place acquise la veille au Trophée des Champions, le coureur de 21 ans termine son année de belle manière. ''Ça reste sans doute ma plus belle saison en Élite parce que j'ai été régulier du début à la fin. J'ai commencé par une 2e place à la Route bretonne et je termine par une 2e place à Paris-Connerré'', reconnaît-il.

Dans le final de l'épreuve, l'Espoir 3 est venu joué les troubles fête. Revenu dans les ultimes instants, il s'est imaginé piéger ses derniers adversaires. ''On a couru à la perfection, on n'a rien à se reprocher. J'ai été bien aidé par les gars de l'équipe. On est parti à une dizaine dans le dernier tour. Trois coureurs sont sortis dans la bosse et je suis rentré dans la descente à 500 mètres de l'arrivée''. Maël Guégan a ensuite tenté le tout pour le tout dans l'espoir de lever les bras. En vain. ''J'étais un peu asphyxié. J'ai lancé le sprint, mais je me suis fait déboîter. Sur une arrivée en faux-plat montant, ça ne pardonne pas. Il ne fallait pas avoir fait d'efforts avant''.

« ON OUBLIE COMMENT GAGNER »

Alors qu'il avait remporté deux victoires à chacune de ses deux premières années au sein des rangs Espoirs, l'ancien pensionnaire de l'AC Brévinois n'a cette fois-ci eu que des places d'honneur à se mettre sous la dent. Comment l'expliquer ? ''C'est peut-être un manque de confiance. À partir du moment où j'ai terminé 2e à la Route bretonne, je ne me suis pas mis dans une bonne dynamique. Dans ces cas, on oublie comment gagner et l'on n'a plus les bons réflexes'', analyse-t-il.

Toutefois, Maël Guégan ne désespère pas de mettre fin à cette disette lors de la dernière échéance de l'année. ''Il reste Paris-Tours, j'espère encore gagner. On y va pour ça. On va y aller avec des ambitions parce que l'équipe marche''. À l'occasion de ce dernier rendez-vous, il sait que tous les paramètres devront être de son côté s'il veut être en mesure de décrocher un résultat de référence. ''C'est une course relevée avec des chemins. On n'est jamais à l’abri d'un incident, mais la forme est là. Il n'y a pas de raison de passer au travers. J'apprécie ce genre de course. L'année dernière, il y en avait trop à mon goût, des chemins. J'avais crevé et cassé ma roue dès le premier secteur. Il y avait eu beaucoup de casse'', conclut-il.