Bien que candidat, le Team Pays de Dinan ne fait pas partie de la liste des clubs labellisés en N1 (lire ici). Depuis qu'il a appris la nouvelle vendredi dernier, Jean-François Bodennec, le Président, est passé par tous les sentiments. "Dépité, énervé, stupéfait", sont, entre autres, les qualificatifs employés auprès de DirectVelo.

La décision de la Commission d'Aide et de Contrôle de Gestion (CACG) est notamment motivée par un avis sportif négatif de la Direction Technique Nationale après l'entretien passé au mois de décembre. "On nous recale sur des broutilles, affirme Jean-François Bodennec. On nous reproche « un manque de maîtrise du suivi de l'entraînement et de la progression des coureurs ». Mélanie Briot, notre DS, a un Master 2 en expertise performance et intervention. Julien Selvestrel, notre deuxième directeur sportif, a un Master 4 en entraînement sportif. Toujours pour l'entraînement, ils nous reprochent aussi l'absence du suivi de l'entraînement personnalisé. Nous ne l'avons pas mis en place cette année car nous étions en DN2 et que nous préférons appeler régulièrement le coureur plutôt qu'il note son entraînement sur une plate-forme informatique. Mais s'il faut acheter la plate-forme, on le fera, ça coûte 800 euros".

MANQUE DE « LA CULTURE DE LA GAGNE »

D'autres reproches ont été formulés au club vainqueur de la Coupe de France DN2. "Ils veulent que nous développions l'approche du haut-niveau pour un niveau supérieur. Nous sommes premiers en DN2 alors que des clubs moins biens classés sont acceptés en N1. Nous avons fait passer quatre coureurs chez les pros en cinq ans... Cette année, Alan Boileau et Florentin Lecamus-Lambert étaient stagiaires professionnels. On sait faire de la programmation de la performance. Ils nous écrivent que la culture de la gagne et le double projet pour les jeunes sont à développer. Nous avons gagné deux manches sur cinq de la Coupe de France l'an dernier et nos jeunes sont scolarisés et ceux qui ne le sont pas travaillent presque tous à côté", répond le Président du Team Pays de Dinan.

Le club breton va faire appel de cette décision devant une commission indépendante qui rendra son verdict le 2 février. "À Flamanville, je suis allé voir la Direction Technique Nationale et ils m'ont dit qu'il étaient favorables à notre dossier. J'ai senti qu'ils étaient embêtés. Nous n'avons rien à envier aux équipes qui montent en N1. Avant la réforme, nous serions passés en tant que vainqueurs de la Coupe de France. Depuis lundi, nous travaillons sur le dossier d'appel que nous devons rendre jeudi", conclut Jean-François Bodennec.