Des tentes et l'attente pour les poursuiteuses

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Ce lundi, Steven Henry aurait dû s'envoler pour Izu avec toute la délégation française qui devait participer aux pré-olympiques dans le vélodrome japonais. Depuis, l'épidémie de coronavirus a tout balayé et le vélo est devenu "accessoire" relativise l'entraîneur national de l'endurance auprès de DirectVelo.

"Le report des Jeux a apporté de la sérénité et nous a enlevé du stress", ajoute-t-il. Depuis ce lundi, les nouvelles dates de la quinzaine olympique sont connues (lire ici). "C'est une deuxième étape mais maintenant nous sommes dans l'attente du calendrier pour pouvoir établir une planification mais ça reste flou pour la piste", note-t-il. En effet le Championnat du Monde 2021, prévu au Turkménistan, doit avoir lieu du 13 au 17 octobre, donc après les Jeux. La nouvelle Coupe des Nations doit compter trois manches de mars à septembre. C'est donc l'incertitude totale sur l'activité sur piste qui sera proposée à l'élite des vélodromes. "Il y a plus grave dans la vie mais on attend un calendrier pour les quinze mois avant les J.O., surtout que les organisateurs vont souffrir. Ils vivent grâce aux aides d'entreprises privées et des collectivités et les courses de vélo ne seront pas prioritaires".

En particulier, l'entraîneur national aimerait que les pré-olympiques soient organisées l'an prochain. "C'est important pour prendre nos marques et nos repères pour être au millimètre sur tout le jour où les compétitions commenceront", insiste-t-il.

LES EFFETS DE L'ALTITUDE

Depuis le début du confinement, Steven Henry et Samuel Monnerais se répartissent le suivi quotidien des athlètes, en particulier celui des poursuiteuses qualifiées pour Tokyo. "Samuel parle tous les jours avec les poursuiteuses et je les ai tous les deux-trois jours". Le confinement en Espagne a aussi interrompu le stage en altitude à la Sierra Nevada (lire ici) avant qu'il n'ait commencé pour les filles. Mais le confinement n'empêche pas de reproduire les effets de l'altitude. "Nous avons loué des tentes hypoxiques pour quatre filles et pour Donavan Grondin [qui était aussi à la Sierra Nevada avec Benjamin Thomas, NDLR (lire ici)]. Dans les prochains jours, deux de ces tentes seront attribuées à deux autres athlètes".

Ce stage en altitude était un voeu de longue date de Steven Henry. "Depuis deux ans nous y pensions. Le stage collait bien pour la reprise après le Championnat du Monde. Nous voulions profiter de ce stage pour faire ensuite de grosses charges de travail en avril". Mais aujourd'hui, les préoccupations ont changé. Le technicien tire tout de même un motif de satisfaction des dernières semaines. "Nous n'avons pas eu de coureur qui à attraper le virus malgré tous nos déplacements depuis le Championnat du Monde. A l'hôtel à Berlin, nous étions au même étage que les Chinois et les Italiens. Nous n'avions pas encore pris conscience à l'époque de ce qui allait arriver. La priorité aujourd'hui est de sortir de la crise".

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