Le « stage » de trois semaines s’est terminé en beauté. Mickaël Guichard et Thomas Chassagne (Team Pro Immo Nicolas Roux), accompagnés de Morne Van Niekerk (St-Michel-Auber 93), ont fait ce vendredi une sortie de 300 kilomètres sur les routes de Corrèze et du Lot. Le tout à 38 km/h de moyenne et avec un ancien maillot jaune du Tour de France, Romain Feillu, dans la peau de l'accompagnateur. Thomas Chassagne revient sur cette sortie peu ordinaire pour DirectVelo.

« Depuis le début du déconfinement, je suis à Chartrier-Ferrière (Corrèze). Avec Mickaël Guichard, nous sommes chez Romain Feillu. Il organise des stages pour les cyclistes de tous niveaux. Il propose des parcours plus ou moins longs. Avant de rentrer chez nous, nous avons voulu faire une sortie de 300 kilomètres. L’idée est venue au dernier moment. Nous avions fait plusieurs sorties de cinq heures mais pour préparer la fin de saison, pas pour les 300 bornes. Nous avons été rejoints par Morne (Van Niekerk) qui est venu régulièrement rouler avec nous depuis trois semaines. 

PAS BESOIN D’ARRONDIR
 
Faire 300 kilomètres, dès que tu roules un peu en vélo, c'est jouable. Nous avons vu que du monde le faisait en mode cyclo. Nous nous sommes dits qu’il serait sympa de le faire à un rythme assez rapide. Nous voulions aller de Brive-la-Gaillarde à Bordeaux et revenir mais ce n’était pas possible avec la règle des 100 kilomètres à respecter. Notre but était de rester dans les règles tout en faisant une longue sortie. Et ce en passant par les endroits que nous aimons bien. Nous sommes passés par Sarlat, Cahors et la vallée de Célé avant de rentrer par Gramat. Nous avons fait 300 kilomètres tout pile. Nous n’avons pas eu besoin de faire des tours de rond-point pour arrondir.
 
38 KM/H DE MOYENNE
 
Romain nous a accompagnés toute la sortie mais il avait une moto (sourire). Il a conduit avec le maillot “Académie cycliste”, ça lui a permis de faire sa promotion dans les villages. Nous nous arrêtions dix minutes tous les 100 bornes. Le reste du temps, il nous donnait à boire et à manger. Il a fait quelques vidéos sympas. Nous avons fait toute la sortie derrière-moto, ce qui nous a permis de faire 38 km/h de moyenne. Morne et Micka avaient encore du jus à la fin alors ils ont fait la course. Moi, j’ai voulu rester dans l’esprit Milan-San Remo. Ils m’ont distancé mais je suis revenu accroché à la “voiture” avant d’aller faire la pancarte. Nous avons fait 2000 mètres de dénivelé. Ce n’est pas énorme sur une distance comme celle-là mais il était voulu de faire un parcours assez roulant, sur des grandes routes.
 
« IL N’Y A PAS VRAIMENT D'INTÉRÊT POUR NOUS »
 
Nous sommes contents de l’avoir fait même si ce n’est pas ça qui nous fera pédaler plus vite. Je n’avais jamais fait 300 kilomètres. Mon record était de 210 bornes, lors d’une étape du Tour du Loir-et-Cher. À l’entraînement, je n’avais jamais fait plus de 200 kilomètres. Nous avons bien géré notre effort. Romain avait bien préparé la sortie en regardant nos capteurs de puissance. Il savait qu’on pouvait tenir 300 kilomètres. Ça allait pendant la sortie, mais c’est vrai que nous étions bien cramés en descendant du vélo. Là, tout de suite, j’ai plutôt envie de faire des petites sorties que de nouveaux défis. C’était sympa mais ça va rester exceptionnel. 300 kilomètres, ça fait long… Nous ne le ferons pas tous les quatre matins. Il faut être honnête, il n’y a pas vraiment d'intérêt à le faire pour nous... ».