Gladys Verhulst : « On n’a pas à rougir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Dans le bon trio de tête, Gladys Verhulst a sécurisé sa place sur le podium des Championnats de France de Grand-Champ, mais n’a pas pu résister à Audrey Cordon-Ragot (voir classement). "Elle était vraiment trop forte aujourd’hui (samedi). Quand elle a porté sa dernière attaque, je ne pouvais vraiment rien faire". Une fois la sociétaire de Trek-Segafredo partie seule, il était difficile de croire à un retour inespéré. "Il faut toujours y croire, jusqu’à la ligne. Je suis contente parce que je ne pouvais pas faire mieux que deuxième. La plus forte a gagné, bravo à Audrey".

La sociétaire du Team Arkea est d’autant plus comblée par sa médaille d’argent qu’elle n’était pas désignée leader par son équipe. "Je n’avais pas le poids de la course sur les épaules. Dès que notre coup est parti, je me suis dit : « Ok, c'est bon »". Déjà dauphine du Championnat de France Élites en 2018, puis Espoirs en 2019, Gladys Verhulst apprécie l’événement. "J’arrive vraiment à me mettre dans ma course et à me focaliser dessus. Les Championnats ne me réussissent pas mal, je me sens libérée sur les courses d’un jour".

« IL FALLAIT COLLABORER »

A priori moins forte qu’Audrey Cordon-Ragot, la cycliste de 23 ans a décidé d’assurer sa part de travail. "Il fallait collaborer, ça revenait de derrière. Je sais que dans un final, ça peut aller vite. Le podium pouvait se jouer là. Ça passait ou ça cassait, mais il n’y a aucun regret sur la ligne". La performance est d’autant plus mémorable pour une équipe qui n’existait pas l’année dernière. "On est une équipe jeune qui vient de se créer. Tout le monde est nouveau, le staff comme les filles, on construit un nouveau noyau avec le soutien de l’équipe masculine, c’est un nouveau souffle".

À domicile, Gladys Verhulst et ses coéquipières voulaient "montrer le maillot". Franck Renimel, directeur sportif de l’équipe, avait demandé de jouer la gagne ou le podium. "On avait un peu la pression car on voulait bien faire et montrer qu’on avait notre place. En faisant deuxième, on n’a pas à rougir", répond la médaillée d’argent. Une échéance toute aussi importante attend la Bretonne la semaine prochaine, à l’occasion du Championnat d’Europe de Plouay. "Un tel événement à la maison, ce n’est pas tous les jours, sourit-elle. J’ai à cœur d’honorer mon rôle d’équipière". Sur une course d’un jour, Gladys Verhulst pourrait bien être à son avantage… encore une fois. 

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