Francis Genetier savoure après deux ans et demi difficiles

Crédit photo Directvelo

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Francis Genetier savoure. Le sociétaire de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme a remporté ce dimanche sa première course Elite lors du Tour du Pays de Gex-Valserine (voir classement). “Je n’avais pas gagné depuis j’étais 2e caté. Je suis super content et très heureux. J’apprécie beaucoup ce moment car j’ai passé deux années difficiles avec des pépins physiques, des galères et des maladies“, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

« J’AI PASSÉ DES COURSES DEVANT LA VOITURE BALAI »

Tout est parti d’une mauvaise chute au Tour du Beaujolais en 2017. “J’ai subi deux graves chutes sur la tête dans la deuxième partie de 2017. En 2018, j’ai eu un virus toute la saison. Et en 2019, je me suis cassé la clavicule en trois lors d'Annemasse-Bellegarde, puis j’ai eu d’autres soucis de santé“. Le 4e du Tour du Beaujolais en 2016 ne s’est malgré tout pas découragé. “J’ai passé des courses devant la voiture balai. Je me suis accroché mentalement en sachant que ça pouvait revenir, que ça n’avait pas disparu du jour au lendemain et que ça allait bien finir par tourner“.

Depuis cet hiver, il est de nouveau à 100 %. “Je savais que j’avais de bonnes jambes. J’avais des bons watts à l’entraînement. Ça allait bien sur les dernières courses et même depuis le début de la saison, mais je n’avais pas encore réussi à scorer. Beaucoup d’objectifs ont sauté avec le Covid. Depuis la reprise, je savais que j’avais de bonnes jambes“. Le week-end précédent, il avait déjà montré qu’il était en forme sur le Tour du Pays de Montbéliard où il a terminé dans le Top 10 (voir classement). “C’était un gros objectif. J’étais déjà très heureux. C’était la première course qui convenait à mes qualités. C’était super de pouvoir confirmer et chercher un bon résultat. En plus, c’était ma première Coupe de France N1, je n’avais couru qu’en DN2 jusque là“.

« JE VOULAIS REFAIRE QUELQUES RÉSULTATS AVANT D’ARRÊTER MA CARRIÈRE »

Ce dimanche sur le Tour du Pays de Gex-Valserine, il a réussi à s’accrocher dans la première grosse montée, à mi-course. “Je suis passé ric-rac. J’étais juste derrière à 30 secondes. Je suis le dernier à rentrer dans la descente sur une trentaine de coureurs“. À 50 kilomètres de l’arrivée, il s’est échappé en compagnie de six coureurs. À un kilomètre du dernier GPM, le mont Mourex, la jonction s’est opérée. Au moment où les coureurs revenaient de l’arrière, il est parti en facteur et a été rejoint assez rapidement par Pierre Gouault (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme), Louis Richard (EC Saint-Etienne Loire) et Hugo Toumire (Chambéry CF). “On s’est bien entendu, on a mis un bon tempo. Après le Mourex, ce n’était pas propice aux attaques, il restait 20 bornes avec pas mal de vent. Le parcours était assez à découvert et rectiligne“.

La situation était favorable pour Francis Genetier. “Il y avait un gars de Bourg et un de Chambéry. C’était les deux équipes surreprésentées. Et je savais que j’avais mes chances sur une arrivée en faux-plat“. Il connaissait parfaitement le parcours pour avoir notamment terminé 4e en 2016. “On était arrivé à l'époque à une dizaine au sprint et les 60 derniers kilomètres étaient identiques“. Aux 500 mètres, Pierre Gouault a placé une estocade. “Mais il s’est vite fait reprendre. Ensuite, ça s’est beaucoup regardé. Le sprint était assez arrêté. Je l’ai lancé aux 200 mètres avec un gros braquet. J’ai eu assez peur car j’étais en manque de cadence. Gouault est revenu sur mon boitier de pédalier, mais il a craqué finalement“.

Le coureur de 28 ans aura pour prochain gros objectif la prochaine manche de la Coupe de France N1, Arbent-Bourg-Arbent. Celui qui travaille à la communauté de communes de Charvieu-Chavagneux ne sait pas encore s’il continuera le vélo l’an prochain. “C’est à l’état de réflexion. Ça fait plusieurs années que je pense arrêter, mais je ne voulais pas finir sur des mauvaises saisons. Je voulais refaire quelques résultats avant d’arrêter ma carrière. En ce moment, j’ai les meilleurs résultats de ma carrière, c’est motivant, on en veut toujours plus même si je suis plutôt sur la fin“.

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