Aloïs Charrin est prêt pour la fin de saison. Surtout, le moral est revenu. “Au niveau de la motivation, ça a été compliqué au mois d’août”, reconnaît le coureur qui aurait dû participer au Tour de l’Avenir sous les couleurs de l’Auvergne-Rhône-Alpes. “Quand j’ai appris l’annulation, j’étais chez mes parents et c’est plus difficile dans ces cas-là de faire le job… Il y a les copains etc. Sachant que je n’avais pas des grandes courses au programme, j’avais perdu un peu la motivation”, dit le sociétaire du Chambéry CF qui a enchaîné six épreuves régionales entre le 1er et le 23 août.

Il a retrouvé le plus haut-niveau amateur fin août à l’occasion du Tour du Pays de Montbéliard, manche de la Coupe de France N1. “J’ai essayé de faire la course là-bas, et même si le résultat n’était pas là, ça m’a remotivé. J’ai retrouvé une petite forme sympathique. Je tire plus de positif que de négatif de Montbéliard. Faire une course de haut-niveau m’a permis de retrouver les jambes. Je suis aussi content de reprendre l’école pour retrouver un rythme régulier d’entraînement et de sommeil”. Au bon moment pour le garçon qui a été retenu pour la première fois en Équipe de France Espoirs, pour le Tour du Doubs et un stage de cinq jours en Haute-Maurienne (Savoie). “Je ne m’attendais pas à faire le Tour du Doubs. Je pense que Pierre-Yves (Chatelon) pense déjà à 2021 comme il n’y a pas de Championnat du Monde Espoirs cette année”.

« POUR UNE PREMIÈRE EXPÉRIENCE PRO, C'ÉTAIT PAS MAL »

Il est sorti plutôt satisfait du Tour du Doubs (1.1), qui restera sa première course professionnelle. “C’était une première expérience. Nous étions là pour apprendre, observer et essayer de faire la course. C'était comme chez les Amateurs sur les deux première heures de course, ça attaquait de partout. Julien (Jamot) a bien senti la course en prenant un contre qui est rentré à l’avant. Il y a eu une bonne petite échappée, et derrière ça s’est bien calmé pendant 1h30. On n’a pas l’habitude de ça. Cela a permis de voir un autre scénario”. Pas très bien placé au pied du Larmont, le juge de Paix de l’épreuve franc-comtoise, il a basculé vers la 30e position au sommet. “J’ai essayé de faire la descente mais on était encore nombreux en haut et le bon coup était déjà parti. Pour une première expérience pro, c’était pas mal”, apprécie le coureur arrivé dans le peloton de l’épreuve remportée par Loïc Vliegen (voir classement).

L’enchaînement Tour du Doubs et stage en Maurienne arrive juste avant la Ronde de l’Isard (2.2U) qui aura lieu du 17 au 20 septembre. Difficile pour l’Espoirs 2e année d’imaginer ce qu’il est capable de faire sur les routes de l’Ariège. “Ça sera surtout une découverte même si j’espère bien marcher. J’ai pris de la force depuis l’an passé”, conclut le Drômois classé 47e l’an dernier pour sa première participation.