Juliette Labous a de quoi être frustrée. Ce week-end, la Franc-Comtoise devait participer au Ceratizit Madrid Challenge by la Vuelta, dernière course féminine professionnelle de la saison, en marge du Tour d’Espagne masculin. Après avoir vu son Championnat régional puis le Tour de Bretagne annulés, la sociétaire du Team Sunweb avait tenté de garder la motivation et le bon coup de pédale avant ce dernier événement de la saison. “Forcément, ça fait bizarre de courir aussi tard dans la saison mais d’un autre côté, ça ne fait pas beaucoup plus tard que l’an passé et en plus, j’ai quand même l’habitude de courir en toutes saisons en tant qu’adepte du cyclo-cross. C’est une bonne chose que l’on puisse courir. Je me devais de rester motivée et bien concentrée jusqu’au bout. On a de la chance de pouvoir courir alors on ne va pas se plaindre”, synthétisait-elle auprès de DirectVelo, ce mardi soir.

La Championne de France du contre-la-montre venait de passer près de 800 kilomètres en voiture, pour relier la région de Besançon à Bordeaux, où elle devait retrouver le reste de son équipe avant de partir pour l’Espagne. “Toutes ces heures de voiture, ce n’est pas super drôle, mais c’est pour assurer le coup. Les membres de l’équipe préfèrent que l’on fasse comme ça, que l’on évite de prendre l’avion, d’être bloqués etc. On fait comme on peut en ce moment”. Malheureusement, Juliette Labous a appris, mercredi matin, alors qu’elle était toujours à Bordeaux, que son compagnon avait été testé positif au coronavirus. Ce qui fait d'elle un cas contact. “Il y avait très peu de chances que je sois moi-même porteuse du virus car j’ai fait deux tests vendredi dernier et mardi matin et les deux sont négatifs. Mais l’équipe n’a pas voulu prendre de risques”.

Juliette Labous a été contrainte de rentrer en Franche-Comté, depuis Bordeaux, en voiture de location, au lendemain de son départ pour l’Espagne. La récente Championne de France Espoirs de l’effort chronométré a cumulé une quinzaine d’heures de voiture et quelques 1600 kilomètres sur la route en deux jours… pour rien. Sa saison est terminée, d’une bien drôle de façon.