C’est une saison frustrante que vient d’achever Simon Verger. Le sociétaire du Chambéry Cyclisme Formation qui espérait, en début d’année, franchir le palier le séparant du monde professionnel, a vu le coronavirus réduire ses espoirs en même temps que ses jours de course. Stagiaire chez AG2R La Mondiale (lire ici), l’Espoir 4 n’a pas reçu de proposition de contrat de la part de la formation WordTour.

"Je devais prouver, et j’aurais vraiment aimé avoir une saison complète pour montrer ce que je valais, regrette auprès de DirectVelo le coureur de 22 ans. Mais je n’en ai pas vraiment eu l’occasion. Sur 18 jours de course, c’est difficile. C’est comme ça."

« PHYSIQUEMENT, JE SUIS PRÊT »

Une déception, d’autant qu’en raison des diverses annulations, son expérience de stagiaire s’est limitée au Grand Prix d’Isbergues et à Paris-Tours. Une épreuve qui restera comme son meilleur souvenir de l’année. "J’ai vraiment aimé rouler devant pour l’équipe. Surtout qu’à l’arrivée, Benoit (Cosnefroy) termine 2^e. La manière de courir est complètement différente chez les pros. Le collectif est encore plus important. Il pèse vraiment dans le résultat."

Suffisant, aussi, pour obtenir des certitudes sur son niveau, lui qui a obtenu de bons résultats après la reprise, avec un podium au Tour du Pays du Roumois (3^e) et une 4^e place sur le Grand Prix du Centre de la France. Un bilan qu’il juge positif. "Physiquement, je pense que je suis prêt, affirme-t-il. Je n’ai rien à envier à d’autres. Mais ce n’est pas moi qui prends la décision...".

Et si la chance d’accéder au plus haut niveau ne lui a pas été offerte, Simon Verger tire du positif de son passage au CCF, qu’il s’apprête à quitter après trois ans. "J’ai beaucoup appris, et je crois que ma progression a été bonne. Même cette année, j’ai le sentiment d’avoir progressé tactiquement. Ces trois années resteront un bon souvenir."

« PASSER AU NIVEAU DU DESSUS ! »

C’est désormais vers l’ouest que le Normand d’origine va se tourner, lui qui défendra la saison prochaine les couleurs du VC Pays de Loudéac (lire ici). Un choix "réfléchi", toujours dans l’optique d'accéder au niveau professionnel. "J’ai eu plusieurs propositions en N1, mais Loudéac était vraiment une piste intéressante. Je veux poursuivre mon apprentissage, car mon objectif est toujours de passer au niveau du dessus !". Une possibilité qu’il s’offre en rejoignant la réserve de B&B Hotels-Vital Concept.

Mais avant de débuter cette nouvelle aventure avec la formation costarmoricaine, Simon Verger - de retour chez lui en Normandie - espère, en dépit du confinement, profiter de la traditionnelle coupure hivernale après une année "intense et usante mentalement." Avec, déjà, les yeux tournés vers la prochaine saison.