Léo Danès : « Je me préparerai en temps voulu »
Dans la grande salle du gîte réservé par le Dinan Sport Cycling, le soleil qui rentre par la fenêtre éclaire les coureurs assis sur leur chaise d'une lumière qui fait penser que la chandeleur se rapproche. Ils sont tous en tenue, parés pour défier le froid et la pluie, échaudés par la sortie du matin. Les coureurs écoutent leurs directeurs sportifs, Mélanie Briot et Jean-François Bodennec, leur donner les consignes. Casque jaune sur la tête, Léo Danès n'hésite pas à donner des petits conseils pratiques à ses nouveaux coéquipiers. "C'est justement ce qu'on cherchait, apprécie Jean-François Bodennec. Nous voulions un coureur qui n'hésite pas à prendre la parole en public. Anthony Rallé et Matthieu Boulo le font aussi mais plus à l'intérieur du peloton".
« J'ESSAIE DE NE PAS Y PENSER »
L'ancien coureur de l'UC Nantes Atlantique est déjà à l'aise parmi ses nouveaux camarades. "Je connais déjà quelques éléments du groupe. Il y a des petits jeunes que je connais moins. Je vais vers les autres car tout le monde n'ose pas forcément parler, remarque-t-il auprès de DirectVelo. On a tous la même passion du vélo et il faut apprendre à se connaître dès le début". Mais en aucun cas, le coureur de 24 ans ne veut se donner un rôle particulier. "Le rôle, on verra au fur et à mesure de la saison, en fonction de l'expérience et de la forme", précise-t-il.
Pour cette nouvelle saison, sous un nouveau maillot, le Finistérien a "hâte de reprendre". Mais le contexte de l'épidémie de coronavirus qui ne recule pas incite, pour le moins, à la prudence. "Si on peut courir à l'Essor Basque, ça serait déjà bien mais personne ne le sait". Alors, le 3e de la Ronde du Pays Basque 2020 fait comme si ses objectifs auront lieu. "On verra ce que dira le président. Si nécessaire, on changera les plans le moment venu. Pour l'instant j'essaie de ne pas y penser. Je n'ai pas de prétention dans les toutes premières courses. J'aimerais me rassurer physiquement. J'ai coché quelques classiques bretonnes, annonce le 4e de la dernière Route Bretonne. Ensuite, il y a le Tour de Bretagne, le Championnat de France..."
« J'AURAI UNE APPROCHE DIFFÉRENTE »
Mais si le retour du confinement se confirme, alors le 4e du Tour de Bretagne 2019 ne répétera pas les erreurs de l'an dernier. "Chacun a sa manière de réagir, on ne peut pas faire de généralités. En mars, j'aurais dû couper à l'annonce du confinement. J'ai voulu continuer un peu alors que ça ne servait à rien. Il faut se faire plaisir avant tout car le confinement quand on est sportif, c'est déjà dur. On est chez soi, on n'a pas l'habitude, on change du tout au tout. On peut faire du footing, des choses autorisées dans la limite du raisonnable et reprendre une fois qu'on a le droit. J'aurai une approche différente", assure-t-il. En tout cas, il ne voudra pas brûler les étapes pour ne pas serrer le moteur (lire ici). "Je me préparerai pour mes objectifs en temps voulu".
Léo Danès débute sa septième saison en N1 et ce bagage peut être précieux pour sa nouvelle équipe, néophyte à ce niveau l'an dernier. "Je n'ai pas trop regardé les manches de la Coupe de France (voir le calendrier ici). Je peux apporter l'expérience de certains parcours. Même si d'une année sur l'autre, les scénarios changent, il y a des choses qui ne bougent pas : les équipes fortes et l'état d'esprit un peu différent de ces courses. Les scénarios en Coupe de France N1 sont un peu différents de ceux d'une Elite Nationale. Avec les histoires de points, ces dernières années, ça a beaucoup changé. Il faut s'adapter aux équipes qu'on a en face", analyse-t-il. Mais encore une fois, il veut rester à sa place. "Je peux aider sur des petits points mais je ne prétends à rien de plus".