Michael Woods est l’un des meilleurs coureurs au Monde lorsqu’il s’agit d’avaler à toute vitesse de courtes ascensions aux pentes sévères. 3e de la Flèche Wallonne en septembre dernier pour une édition exceptionnellement automnale de la Classique belge, le Canadien se présentait dans la peau du favori N°1, ce samedi, sur la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var avec son arrivée au sommet du Mur de Fayence. “Cette montée de Fayence peut me convenir et me permettre de grappiller quelques places au général. Je vais viser la victoire, il faudra que je m'appuie sur mes coéquipiers car ça risque de jouer au plus malin, confiait le puncheur désormais sociétaire de l’équipe Israel Start-Up Nation au départ de l’étape, en fin de matinée, pour Velopro.fr. La course pourrait être gagnée ou perdue sur une question de placement. Ce genre de montée demande un effort similaire à celui dans le Mur de Huy sur la Flèche wallonne, selon moi, dans le sens où ça se gagne sur la façon dont tu es capable de gérer la douleur et ton effort. Il ne faut surtout pas dépenser d'énergie inutilement au mauvais endroit. C'est une montée avec des ondulations, sur la gestion”, ajoutait l’athlète de 34 ans.

SAUVER LE JAUNE

Cet après-midi, Michael Woods ne s’est pas loupé pour aller chercher la victoire avec panache mais aussi avec une certaine aisance (voir classement). “Ça s'est super bien passé pour moi. J’avais des jambes et mon équipe a bien roulé. J’ai toujours été bien protégé. Pour ma première course avec ma nouvelle équipe, je suis vraiment fier de ce que l’on a fait. Je savais que j’étais attendu et tous les mecs ont fait un super boulot pour moi”, insistait-il auprès de DirectVelo quelques minutes après avoir coupé la ligne d’arrivée en vainqueur. En s’imposant avec plusieurs secondes d’avance sur ses premiers poursuivants, le voilà également nouveau détenteur du maillot mimosa de leader avant l’ultime étape tracée autour de Blausasc. “Maintenant, le but va être de garder le maillot. Ce sera dur avec le Col de la Madone mais l’équipe est forte”, prévient-il. Le Néerlandais Bauke Mollema (Trek-Segafredo) ne pointe qu’à une minuscule seconde au classement général.