Sacré baptême du feu pour Stuart Balfour. Le Britannique, ancien coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-Véranda Rideau puis de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, a disputé sa première course professionnelle sous les couleurs de la Swiss Racing Academy le week-end dernier à l’occasion du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Et il en a profité autant qu’il a souffert. “C'était assez sauvage, surtout sur la dernière heure qui s'est faite à bloc tout le long !”, lâchait-il auprès de DirectVelo dès le deuxième jour de course. “Dans ces conditions, la reprise est forcément compliquée car j'ai besoin de quelques jours de course pour retrouver le rythme et la condition. J'ai fait quelques erreurs, mais les jambes n'étaient pas trop mauvaises... En espérant que ça aille de mieux en mieux”.

Pour son premier test à ce niveau, le coureur de 23 ans a directement affronté des vainqueurs de Grands Tours et de Classiques, ce qui était forcément impressionnant et excitant. “Je suis arrivé sur la course avec un mélange d'émotions : d'un côté, je dois dire que c'était assez stressant et en même temps, il y avait beaucoup d'excitation et l'envie d'en découdre face à ces grands noms du peloton. Sur ta première course de la saison, tu ne sais jamais vraiment où tu en es alors une fois que la journée inaugurale est passée, tu te sens déjà mieux”.

Stuart Balfour attendait de vivre un tel moment depuis qu’il a débuté le cyclisme alors, forcément, il a conscience d’avoir franchi un grand palier et d’avoir d’ores-et-déjà atteint un lointain et gros objectif. Mais le plus dur commence maintenant. “C'est le genre de moment que tu attends depuis que tu es gosse et d'un autre côté, tu ne peux pas trop arriver sur la course avec les yeux qui brillent. Il faut vite se concentrer sur la course et vite s'y mettre. Mais c'est super plaisant d’être là et de se dire qu’on y est, bien sûr”. En souffrance dans les ascensions maralpines et varoises ce week-end, le garçon a désormais trouvé des réponses aux questions qu’il pouvait se poser cet hiver. “C'était vraiment le saut dans le grand bain mais c'est bien de commencer ici car tu sais directement où tu en es et ce qu'il te reste à faire face aux grands. C'est super enrichissant pour ma progression et pour la suite. On sent vite où l'on doit progresser et quels aspects travailler. Ça part de là !”.