Louis Vervaeke : « Le plus chouette, c'est de jouer avec les meilleurs »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Paris-Nice devait être le premier objectif de Louis Vervaeke. Mais l'UAE Tour écourté au bout d'une étape, à cause d'un cas de Covid dans l'encadrement d'Alpecin-Fenix, lui a coûté des jours de compétition qui devaient lui permettre de fignoler sa condition. Le Belge de 27 ans a tout de même retrouvé le plaisir de faire la course depuis son arrivée dans la ProTeam l'an dernier. L'ancien vainqueur du Tour des Pays de Savoie et de la Ronde de l'Isard (2014) a encore mis le nez à la fenêtre ce jeudi entre Vienne (Isère) et Bollène (Vaucluse), preuve qu'il retrouve petit à petit de bonnes sensations. Il a dévoilé ses ambitions à DirectVelo pour ce début de saison, à l'occasion de cette cinquième journée de « la Course au Soleil ».

DirectVelo : Comment t'es-tu senti sur cette première partie de Paris-Nice ?
Louis Vervaeke : Le début de saison a été perturbé par le trajet vers l'UAE Tour où on a dû abandonner à cause du Covid, ce qui a créé un déficit en nombre de jours de course. Puis j'ai chuté à la Faun Ardèche Classic... Ce n'est pas l'idéal pour trouver la condition. Mais je sens que ça va de mieux en mieux, avant les trois dernières étapes qui sont très belles.

« AVEC MATHIEU (VAN DER POEL), C'EST TOUJOURS AMUSANT »

Comment as-tu vécu cet épisode particulier de l'UAE Tour ?
On a dû partir d'un seul coup. Nous avons eu peur d'être confinés là-bas mais, heureusement, nous avons eu le feu vert des organisateurs pour rentrer chez nous. Mais nous avons dû attendre dix heures à l'aéroport. En tout, nous avons eu deux jours de voyage, presque sans dormir. Ce n'était pas l'idéal. On avait aussi le stress d'être positif mais heureusement, tout le monde était négatif.

Quel bilan tires-tu de ta première saison avec Alpecin-Fenix, l'an dernier ?
C'était la première saison où j'ai retrouvé des sensations pour rouler pour moi. C'est une autre manière de rouler et de t'entraîner quand tu roules pour toi. Les courses avec l'équipe, c'était du plaisir. Avec Mathieu (Van der Poel), c'est toujours amusant. Il y a moins de calcul dans la façon de faire la course avec lui. Et le vélo, c'est surtout se faire plaisir et le reste, ça suit.

« JE DONNE TOUT POUR JOUER UNE DERNIÈRE FOIS LES CLASSEMENTS GÉNÉRAUX »

Qu'attends-tu de cette saison 2021 ?
J'espère faire encore mieux. Normalement, je devrais faire le Giro. Avant ça, mon premier objectif sera le Tour de Catalogne. Normalementn c'était Paris-Nice mais après l'abandon de l'UAE Tour, on a dû changer les plans. En Catalogne, j'espère avoir mes meilleures jambes pour confirmer que je suis toujours capable de jouer les classements généraux dans le WorldTour. Si, cette saison, je ne me rapproche pas des vrais leaders, je m'orienterai vers le rôle d'un bon domestique. Cette saison, je donne tout pour jouer une dernière fois les classements généraux et faire ensuite le bon choix pour le reste de ma carrière.

C'est donc une année charnière pour toi ?
Oui, je ferai un premier bilan après le Tour de Catalogne. Je me dis que ça peut être aussi très amusant de faire un Giro très libre pour jouer les victoires d'étapes. Le plus chouette dans le vélo, c'est de jouer avec les meilleurs, sentir qu'on roule parmi les 10-20 meilleurs coureurs du peloton, pouvoir attaquer et ne pas seulement suivre. C'est ce plaisir que je veux retrouver mais il y a plein d'autres manières de vivre le vélo avec plaisir, comme travailler pour le leader. 

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