Tara Gins, DS chez les hommes : L'espoir d'un « futur métier »
Ce dimanche, la première édition du GP Oetingen marquait également les débuts de Tara Gins, en tant que directrice de course. L'ancien coureuse d'Health Mate-Cyclelive s'essaie à tout depuis sa retraite : soigneuse, responsable communication, et donc directrice de course. "Je connais l'organisateur Steven Christiaens depuis plus que 15 ans. Et il voulait une femme comme directrice de course. Donc, j'ai immédiatement accepté", explique-t-elle à DirectVelo. Une première qui s'est bien passée dans l'ensemble. "J'avais peur pour la réunion des directeurs sportifs, mais j'avais bien préparé ce que j'allais dire, surtout avec les mesures liées au Covid. En course, nous avons connu plusieurs soucis de radio lors du premier tour, mais vite résolus. Pour le reste, rien à redire, l'organisation était parfaite".
Même si cette expérience fut positive, l'ambition de Tara Gins est ailleurs. La femme de 30 ans veut faire son trou en tant que directrice sportive. Elle a d'ailleurs été engagée la semaine dernière par la formation Hubo-Titan Cargo. Une deuxième expérience après avoir suivi plusieurs courses dans l'équipe féminine S-Bikes Bodhi en 2020. "Chez les filles, il y a de plus en plus de femmes dans la voiture. Chez les hommes, ça reste très rare. J'ai envie de tenter le coup." Hubo-Titan Cargo doit être un premier pas vers une équipe pro. "En vivre serait super car pour le moment, je travaille comme webdesigneuse dans une boite. J'espère vraiment y arriver. Ce n'est pas facile de recevoir sa chance en tant que femme chez les hommes, c'est un peu angoissant, sans parler que les places sont chères. À moi de montrer toutes mes compétences".
ÊTRE À L'ÉCOUTE DE SES COUREURS
Tara Gins sait déjà quel style elle veut adopter. "Je ne suis pas quelqu'un d'extravagant de nature. Je suis une personne calme. Je serai plus à l'écoute de mes coureurs plutôt que de leur crier dessus. Je vais accorder beaucoup d'importance à l'esprit de groupe. Même s'il n'y a qu'un seul coureur qui gagne à la fin. Ça doit être la réalisation d'une prestation collective".
Reste à savoir quand elle pourra commencer à être derrière le volant. "Pour le moment, les courses sont à l'arrêt chez les Elites sans Contrat. J'espère qu'on aura le feu vert au mois de mai. Nous avons un joli programme avec la Coupe de Belgique et la Topcompétition néerlandaise. Ce seront des belles épreuves pour apprendre, ce que j'espère, être mon futur métier".