Grégory Pouvreault : « Je suis prêt »
Grégory Pouvreault s’apprête à vivre un test particulièrement intéressant dans sa toute jeune carrière cycliste. Le Junior du VC Saintais a en effet été sélectionné par Julien Thollet pour participer à la première manche de la Coupe de France N1, ce samedi, via la présence de l’Équipe de France Juniors au Grand Prix de Saint-Etienne Loire. “J’étais à la fois content et surpris de cette situation, et que Julien (Thollet) fasse appel à moi. Je ne m’attendais pas forcément à ce qu’il y ait une course de l'Équipe de France au mois de mars, et encore moins sur une manche de Coupe de France. Ça fait plaisir !”, se réjouit auprès de DirectVelo le natif de Fontainebleau (Seine-et-Marne), qui a grandi et qui vit toujours à Saintes (Charente-Maritimes). “Décrocher une sélection sur une manche de Coupe de France N1, en étant Junior, c’est particulier. Ce sera assez relevé mais je suis prêt. Depuis le début de l’année, je cours avec les mecs de première catégorie, je pense que ça ira”.
Malgré l’absence de courses réservées aux Juniors depuis le début de saison, il a déjà pu se tester à deux reprises au milieu des Élites : à Saint-Georges-les-Landes, à l’occasion de la première manche du Trophée Maxime Médérel, puis lors du Tour des 4B Sud Charente. “C’était dur, surtout sur les 4B. Il y avait un peu de dénivelé et beaucoup de vent, ça a borduré toute la journée. Mais c’était surtout l’occasion d’avoir de premiers repères. J’étais satisfait de voir que j’ai pu suivre et même jouer avec les costauds, ça fait du bien. C’est à la fois rassurant et encourageant pour la suite”. Entre des stages avec l’Équipe de France sur piste et deux premières courses chez les Élites, Grégory Pouvreault se réjouit de “prendre un peu de rythme et de la caisse”.
« ÇA POURRAIT FACILITER NOTRE PASSAGE DES JUNIORS AUX ÉLITES »
Privé de courses exclusivement réservées aux Juniors, il préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Et tente de s’habituer à cette drôle de situation, bien qu’elle puisse n’être que provisoire. “J’ai l’impression de déjà rentrer dans la catégorie des Élites, mais en soit, ça ne me déplait pas. Dans les conditions actuelles, il vaut mieux avoir ces opportunités-là et prendre ce que l’on peut prendre. C’est toujours plaisant de découvrir comment ça court et de prendre de l’expérience pour l’année prochaine. Si tout se passe bien cette année, ça pourrait faciliter notre passage des Juniors aux Élites”.
Mais à choisir, le Charentais aimerait tout de même “pouvoir disputer des courses uniquement avec les Juniors”, en évoquant les manches de la Coupe de France de la catégorie, ou quelques belles Fédérales. “Dans tous les cas, je sais que les équipes amateurs nous ont à l'œil, que l’on court entre Juniors ou au milieu des Élites. Je me dis que ça ne devrait pas poser de problèmes pour 2022. Et puis, personnellement, je m’estime chanceux de pouvoir faire quelques courses de la sorte. Mais j’espère qu’il y aura des courses réservées aux Juniors pour que tout le monde puisse courir, car j’ai bien conscience que certains restent sur la touche pour le moment”.
« LA MONTAGNE, ÇA M'INTÉRESSE »
Bien qu’il ne souhaite pas encore trop se projeter, le membre du CREF de la Roche-sur-Yon ne serait bien évidemment pas contre un passage au Vendée U l’an prochain. D’ailleurs, il a déjà eu un avant-goût de cette possibilité à l’occasion des 4B. “J’ai passé la journée avec eux. Comme je n’habitais pas loin, je suis venu par mes propres moyens mais ensuite, on s’est retrouvé sur place et j’ai assisté au briefing etc. C’était comme un mini-stage. Forcément, ça donne des idées mais rien n’est fait”. En attendant, celui qui se décrit avant tout comme “un rouleur qui passe plutôt bien les bosses et qui ne sprinte pas trop mal, sans être pour autant capable de régler un sprint massif”, compte bien continuer d’enchaîner les courses sur route et la piste. “Les deux disciplines sont aussi importantes l’une que l’autre. Tant que je pourrai concilier les deux, je le ferai. Je suis attaché à la piste”.
Et pour ajouter encore une corde à son arc, il aimerait bien se tester prochainement lors d’une course au dénivelé important. “La montagne, ça m’intéresse. On a fait un stage à Bagnères-de-Luchon, l’an passé, avec le CREF. Mais je n’ai encore jamais eu l’occasion de disputer une course montagneuse. J’aimerais le faire cette année”. Mais dans un premier temps, c’est donc d’abord une autre découverte, celle d’une manche de Coupe de France N1, qui attend Grégory Pouvreault.